Pôle emploi et Cap emploi poursuivent leur rapprochement, engagé depuis octobre 2021. Après une expérimentation avec un site pilote par région, 233 lieux d'accueil unique sont désormais présents sur 24 territoires (sur environ 900 agences Pôle emploi dans toute la France), et 1 279 conseillers sont d'ores et déjà opérationnels. Les deux organismes promettent de progressivement simplifier les démarches des 485 000 demandeurs d'emploi en situation de handicap, avec l'ambition de « faciliter et amplifier les retours à l'emploi dans un contexte favorable de reprise économique ». D'ici la fin du premier semestre 2022, chacun d'eux sera suivi par un seul conseiller référent au sein d'une agence Pôle emploi. L'objectif ? « Une offre plus lisible et plus accessible à la fois pour les demandeurs d'emploi et les employeurs » afin « de mieux accompagner ceux qui sont encore trop souvent éloignés du marché de l'emploi », souligne Jean Bassères, directeur général de Pôle emploi.
Manque de communication
Ce projet était l'une des 22 mesures réaffirmées par le Comité interministériel du handicap de fin 2019 (articles en lien ci-dessous). Différents points de blocage étaient alors identifiés dans l'organisation du service public de l'emploi pour ce public et les entreprises susceptibles de les embaucher : interlocuteurs multiples, méconnaissance de leur rôle, multiplication des risques de rupture de parcours, orientation subie par le demandeur d'emploi, insuffisante communication entre les deux réseaux, contraintes administratives ou informatiques sur le sens des actions et les besoins des usagers… « La légitimité des deux réseaux est reconnue mais force est de constater qu'ils ne communiquent pas assez ensemble », déplorait alors Marlène Cappelle, déléguée générale de Cheops (Conseil national handicap et emploi des organismes de placement spécialisés). Cette nouvelle initiative compte bien « offrir à chacun le bon service au bon moment », résume Jean-Pierre Benazet, président de Cheops, le réseau des Cap emploi.