Vers des crèches plus inclusives ? C'est l'ambition d'un nouveau décret (en lien ci-dessous), publié le 31 août 2021 au Journal officiel, qui vise à simplifier la règlementation des établissements d'accueil du jeune enfant (Eaje). Le texte stipule notamment qu'une micro-crèche peut désormais accueillir douze enfants simultanément et que les professionnels sont autorisés à administrer un traitement sous certaines conditions. Mais la mesure phare est sans nul doute l'obligation des Eaje de se doter d'un « référent santé et accueil inclusif ». Son rôle ? « Informer, sensibiliser et conseiller la direction et l'équipe en matière de santé du jeune enfant et d'inclusion des enfants en situation de handicap ou atteints de maladie chronique », afin de fournir à ces derniers un accueil individualisé et un accompagnement spécifique.
Quel profil ?
Qui peut prétendre à cette fonction ? Une personne titulaire du diplôme d'Etat de puéricultrice, un médecin possédant une spécialisation, une qualification ou une expérience en matière de santé du jeune enfant ou encore un infirmier disposant d'un diplôme universitaire ou interuniversitaire en matière de santé du jeune enfant ou d'une expérience minimale de trois ans notamment au sein d'Eaje. A noter qu'il travaille en lien étroit avec les professionnels des services de protection maternelle et infantile (PMI) et tous les acteurs locaux en matière de santé et handicap.
Quelles missions ?
Concrètement, ce référent aide à mettre en œuvre les mesures nécessaires à la bonne adaptation, au bien-être, au bon développement des enfants et au respect de leurs besoins. Il contribue également au repérage de ceux en danger et accompagne l'équipe dans le projet d'accueil individualisé élaboré par le médecin traitant en accord avec la famille. Il doit aussi assurer des actions d'éducation et de promotion de la santé auprès des professionnels, portant par exemple sur la nutrition, les activités physiques, le sommeil, l'exposition aux écrans et la santé environnementale.
Concernant ses heures de travail, il intervient auprès des crèches autant que de besoin, en fonction du projet de chaque gestionnaire. La durée minimale est néanmoins fixée à dix heures par an -dont deux heures par trimestre- pour les plus petites, vingt pour celles de 24 places et 30h entre 25 et 29 places.