Quelles nouveautés pour les enfants avec des troubles du neurodéveloppement (TND) à la rentrée scolaire 2024 ? 62 classes ou dispositifs supplémentaires ont accueilli les élèves avec autisme ou des troubles « dys », un trouble déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ou encore du développement intellectuel (TDI) : 20 en maternelle, 19 en élémentaire, 18 au collège et 5 au lycée. Ils s'ajoutent aux 531 déjà existants, répartis dans toutes la France. Suffisant pour apaiser les craintes des familles et associations qui alarment sur la multitude d'élèves sans solutions ?
+ 47 000 élèves autistes en classe ordinaire
« Au total, près de 600 enfants supplémentaires ont ainsi fait leur rentrée dans la même école que leurs camarades », a annoncé la Délégation interministérielle à la stratégie nationale pour l'autisme au sein des TND. Plus particulièrement, 47 000 élèves autistes ont intégré une classe en milieu ordinaire. Cette initiative s'inscrit dans la démarche de la stratégie 2023-2027 pour les TND qui vise à accélérer la dynamique d'inclusion scolaire entamé cinq ans plus tôt.
4 parcours de scolarisation adaptés
En effet, depuis 2018, quatre parcours de scolarisation sont proposés aux enfants avec des TND (détaillés dans la vidéo ci-dessus) afin de répondre à leurs besoins spécifiques. Si la classe ordinaire est « privilégiée », il existe également des classes spécifiques (unités d'enseignement maternel ou élémentaire), des dispositifs d'autorégulation ou encore des instituts médico-éducatifs (IME).
Retrouvez la localisation de tous ces dispositifs sur la carte interactive et rapport sur la rentrée 2024.
L'autorégulation déployée dans les collèges et lycées
Autre nouveauté en 2024 ? La Délégation interministérielle et le ministère de l'Education nationale ont développé, en 2022, l'autorégulation au sein des écoles élémentaire pour faciliter l'intégration des élèves avec autisme dans les classes ordinaires. Ils se matérialisent par la présence permanente dans l'école d'un enseignant dédié, d'éducateurs spécialisés et d'un psychologue. Ce dispositif est désormais déployé dans le second degré (au collège et au lycée général, technique et professionnel) au bénéfice de tous les élèves avec des TND.
Pour rappel, aucune orientation n'est définitive. « Pendant sa scolarité́, un élève peut passer d'une forme à l'autre de classes et d'accompagnement », selon ses besoins et son évolution, rappelle la Délégation.
Rendre « plus lisibles » ces dispositifs
Etienne Pot, délégué interministériel à la stratégie nationale pour les TND, s'engage à rendre « plus lisibles ces dispositifs pour les familles, en évaluant leur efficacité dans le temps et surtout en donnant aux enseignants et aux accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH) la capacité de mieux accueillir et accompagner les enfants avec un TND ». Dans cette perspective, il souhaite que les cinq centres d'excellence pour les TND français « participent à l'élaboration et la relecture des contenus de formations des enseignants et des AESH, sur ces troubles, en lien étroit avec l'Education nationale ».
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