Ce qui change au 1er avril 2018 en matière de minima sociaux concernant les personnes handicapées ? L'Allocation aux adultes handicapés (AAH) à taux plein (ce montant correspond à l'aide touchée par un bénéficiaire sans ressource) passe de 810,89 à 819 euros, soit 8,11 euros de plus. Selon les promesses faites par le gouvernement, elle doit par ailleurs connaître des revalorisations exceptionnelles pour atteindre 860 euros au 1er novembre 2018 puis 900 au 1er novembre 2019 (article en lien ci-dessous). Au 1er avril 2017, elle n'avait augmenté que de 2,43 euros passant de 808,46 à 810,89 euros.
La pension d'invalidité augmente également de 1%.
Quant à l'allocation de base d'éducation d'enfant handicapé (AEEH), elle connait cette même hausse de 1%, passant à 131,81 euros. Selon les cas, ce montant peut être complété par un complément AEEH (de 98,86 à 1 118,57 euros selon le niveau de handicap, de 1 à 6) et une majoration pour parent isolé, si ce dernier assume seul la charge de son enfant handicapé (de 53,55 à 440,75 euros selon le niveau de handicap, de 2 à 6 (doc Légifrance en lien ci-dessous).
Montant des autres prestations…
- L'allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa ou minimum vieillesse) augmente de 30 euros, à 833 euros par mois pour une personne seule. Le décret permettant cette hausse est attendu d'ici au 1er avril, selon la Direction de la Sécurité sociale. D'autres revalorisations exceptionnelles de 35 euros au 1er janvier 2019 et 35 euros en janvier 2020 sont prévues dans le budget 2018.
- Le Revenu de solidarité active (RSA) passe à 550,93 euros par mois pour une personne seule sans domicile fixe (pour les personnes hébergées, un forfait logement est soustrait) résidant en métropole.
- La prime d'activité, aide aux travailleurs à revenus modestes, va atteindre 531,51 euros pour une personne seule sans enfant.
- Les allocations familiales augmentent également de 1%. Un foyer avec deux enfants à charge pourra ainsi toucher au maximum 131,16 euros (pour la tranche de revenus la plus basse), et au minimum 32,79 euros (revenus les plus élevés).
- Le Complément familial augmente de 1% à 170,71 euros, tandis que le montant majoré, versé aux familles nombreuses modestes, augmente de 8,2% à 256,09 euros par mois.
- L'allocation de soutien familial, qui complète le revenu des parents isolés ne percevant pas de pension alimentaire, augmente de 5,2% à 153,70 pour un taux plein, 115,30 euros pour un taux partiel.
- La prestation d'accueil du jeune enfant (Paje) va connaître des évolutions contrastées selon ses composantes. Pour les enfants nés ou adoptés à compter du 1er avril, la prime à la naissance va augmenter de 2% par rapport à celle versée pour les enfants nés avant cette date, à 941,66 euros. La prime à l'adoption va connaître la même progression à 1 883,31 euros. Ces deux prestations n'avaient pas connu d'augmentation depuis avril 2013. L'allocation de base va en revanche diminuer de 7,5% à 170,71 euros pour un taux plein (-13,9 euros par mois), et à 85,36 euros pour un taux partiel, pour les enfants nés ou adoptés à compter d'avril. Le gouvernement a expliqué cette évolution par un alignement, pour les nouvelles naissances, des barèmes de montants et de plafonds de ressources sur ceux du complément familial. Le complément de libre choix du mode de garde (CMG) augmente de 1%. Par exemple, pour les enfants jusqu'à trois ans, la somme maximale sera de 467,41 euros, et la somme minimale de 176,82 euros, en fonction des ressources, pour l'emploi direct d'une assistante maternelle ou garde à domicile. Le congé parental est en hausse de 1%, sa rémunération passe à 396,01 euros pour un taux plein.
- L'allocation de rentrée scolaire, qui sera versée en août, a été calculée et augmentera de 1% à 367,73 euros pour les enfants de 6-10 ans, 388,02 euros pour les 11-14 ans et 401,47 euros pour les 15-18 ans.