Après Paris 2024, France 2023 s'engage à son tour pour l'inclusion professionnelle des personnes en situation de handicap. Le Comité d'organisation de la Coupe du monde de rugby, qui se déroulera du 8 septembre au 21 octobre 2023 en France, pour la seconde fois après celle de 2007, a signé, le 17 novembre 2020, une charte d'engagements réciproques avec l'Etat pour mobiliser les acteurs de l'insertion et de l'emploi. « Aussi prestigieux soit-il, un événement sportif international se doit d'inscrire son action dans l'intérêt général. », explique le communiqué. Cette préoccupation oriente chacune des initiatives de France 2023 et se traduit notamment par la création de son propre Centre de formation des apprentis (CFA). Lancé le 2 février 2020, « Campus 2023 » vise à former la nouvelle génération des experts du sport de demain... Pour que personne ne reste au bord du terrain !
Les cinq engagements de France 2023
1. Recruter 2023 jeunes en apprentissage sur des formations aux métiers d'administration et gestion des structures sportives, dont 50 % de femmes et 10 % de personnes en situation de handicap.
2. Proposer trois niveaux de formation : Bac (en partenariat avec le ministère de l'Education nationale sur le Bac professionnel sport), Bac+3 avec la création d'un nouveau diplôme et Bac+5 (en partenariat avec le ministère de l'Enseignement supérieur).
3. Embaucher 510 personnes éloignées de l'emploi, en décrochage scolaire ou en réorientation, avec un niveau Bac.
4. Développer de nouvelles offres de formation en apprentissage. Objectif : 800 nouveaux contrats. L'idée ? Former ces apprentis en s'appuyant sur des diplômes existants (tourisme, sécurité, accueil, nouvelles technologies) et les mettre à disposition des acteurs économiques, associatifs et institutionnels territoriaux, dans le cadre de leur alternance.
5. Mettre en place une politique d'achats inclusifs pour la réalisation des produits associés à la Coupe du monde de rugby.
Handicap : soutenir Campus 2023
« Pour les personnes en situation de handicap, participer à un grand évènement international est une opportunité exceptionnelle leur permettant d'affirmer leur passion pour le sport et leur sens de l'engagement, tout en faisant valoir la richesse de leurs compétences », se félicite Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat au Handicap. Avec Brigitte Klinkert, ministre déléguée à l'Insertion, elle s'est engagée à relayer la campagne de recrutement auprès des partenaires de l'insertion et à mobiliser les acteurs impliqué dans l'emploi des personnes handicapées (Pôle emploi, Cheops, missions locales, PSAD, Agefiph, Fiphfp…)
Paris 2024 signe aussi pour l'inclusion
Animé par la même ambition, le Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 signait, au même moment, une convention avec l'Agefiph (fonds dédié à l'emploi des personnes handicapées dans le privé, article en lien ci-dessous). Parmi les 150 000 emplois existants ou à créer, en majorité de 2021 à 2024, les organisateurs entendent favoriser les publics éloignés de l'emploi, notamment en situation de handicap. Pour Tony Estanguet, président de Paris 2024, il y a deux enjeux : « Offrir à nos collaborateurs un environnement de travail qui s'adapte à leurs besoins et casser l'autocensure qui peut empêcher des gens de nous rejoindre ».