1 % c'est une nouvelle fois, depuis trois ans, le taux d'évolution de la masse salariale annoncé lors de la conférence salariale annuelle des établissements et services sociaux et médico-sociaux privés à but non lucratif, qui s'est tenue le 14 février 2019 à la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS).
Faiblesse des salaires
Nexem, la Croix-Rouge française et l'Unisss alertent et disent « rester sur leur faim », insistant sur le fait que « la faiblesse des salaires est la principale cause du manque d'attractivité des métiers de notre secteur, pourtant l'un des principaux employeurs en France ». Avec un impact sur « l'accompagnement des plus fragiles toujours plus nombreux ». « Les professionnels du secteur social et médico-social à but non lucratif ne bénéficieront donc pas, une fois encore, d'une revalorisation salariale à l'instar des travailleurs sociaux de la fonction publique », déplorent ces associations dans un communiqué. « Notre secteur reste perçu comme une source de coût pour l'Etat, non comme un moteur de la solidarité nationale, ajoutent-elles. Or, les économies ne peuvent se faire au détriment des quatre millions de bénéficiaires accompagnés au quotidien ».
Des décisions sans concertation
Elles s'inquiètent par ailleurs du risque de baisse des budgets des établissements et services, lié à la transformation en allègement pérenne de charges sociales du crédit d'impôt sur la taxe sur les salaires (CITS). Plus largement, elles regrettent qu'un « certain nombre de décisions qui impactent fortement les financements des établissements et services soient prises par les pouvoirs publics sans concertation ». Des réponses de la DGCS renvoient aux mesures qui émergeront du Grand débat national et de la Concertation grand âge et autonomie, pour le moment jugées insatisfaisantes.
Pour gagner en efficience, elles en appellent à des actions « concertées » et se disent force de proposition pour « envisager les solutions possibles en faveur du pouvoir d'achat des travailleurs sociaux ».