Santé mentale: 14,5 millions de Français addicts aux écrans?

Séries, réseaux sociaux, jeux vidéo, pornographie... 14,5 millions de Français présentent une pratique à risque de cyberdépendance, selon une récente étude. Cette addiction a un impact délétère sur leur santé physique comme mentale.

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28 % des Français, soit 14,5 millions d'adultes, présentent une pratique à risque de cyberdépendance. Or seule la moitié pense être totalement dépendante, pointe une étude exclusive conduite par Odoxa pour GAE Conseil, cabinet spécialisé sur la prévention des addictions en entreprise, sur la perception par les Français de leur usage et mésusage des écrans, menée auprès de 2 010 personnes et rendue publique le 19 octobre 2022. Alors que cette addiction est un phénomène de société désormais perçu comme une menace pour la santé mentale (article en lien ci-dessous), l'enquête L'enquête "Ecrans : sommes-nous tous addicts ?" met en lumière un besoin accru de sensibilisation.

Des répercussions sur la santé mentale... et physique

Le facteur de cyberdépendance le plus à risque ? Les séries ! 7,8 millions de Français pratiquent régulièrement le binge-watching, qui consiste à regarder la télévision ou tout autre écran pendant de plus longs laps de temps que d'ordinaire, le plus souvent en visionnant à la suite les épisodes d'une même série. Smartphone et réseaux sociaux suivent de près, de même que les achats compulsifs en ligne, les jeux vidéo et les contenus pornographiques. Ces activités ont des effets négatifs sur la vie personnelle de 40 % d'entre eux : troubles du sommeil (25 %) et manque d'activité sportive (19 %). Elles ont un impact sur leur forme, leur budget, leurs relations sociales et leur concentration sur la route ou encore au travail, favorisant ainsi le risque de dépression. Sans compter les troubles de la vision (picotements, fatigue oculaire, baisse de la capacité à voir de loin) et les migraines que peuvent provoquer les écrans en cas d'utilisation excessive.

Prévenir plutôt que guérir

Pourtant, seuls 21 % des sondés disent avoir déjà reçu une information ou une action de prévention sur les risques de dépendances liés aux écrans. En parallèle, 24 % affirment ne l'avoir jamais été mais être intéressés et 53 % confient ne pas être intéressés du tout. « Ce désintérêt peut avoir deux sources, explique l'étude. Soit ces derniers n'ont pas du tout le sentiment d'être exposés à la cyberdépendance, soit ils n'ont pas conscience des risques, auquel cas la prévention serait probablement bénéfique. »

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"Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr. Cet article a été rédigé par Cassandre Rogeret, journaliste Handicap.fr"
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