Problèmes de mobilité, de moyens de communication, crainte des soins, capacités financières réduites, inaccessibilité des locaux et des équipements, manque de formation au handicap des professionnels de santé, rupture des parcours de soins et stigmatisation du handicap. La liste est longue qui explique pourquoi les personnes handicapées peinent à accéder aux soins. Elles ont pourtant, souvent, des besoins supérieurs à la population générale.
Face à ce constat, deux ministres, Agnès Buzyn (Santé) et Sophie Cluzel (Handicap), la Fédération hospitalière de France et l'association Handidactique ont organisé le 19 septembre 2019 une journée de mobilisation sur ce thème. Le droit à la santé des personnes handicapées est l'une des 5 grandes priorités du dernier Comité interministériel du handicap du 28 octobre 2018 et figure également dans la Stratégie nationale de Santé et de son volet prévention (article en lien ci-dessous). L'occasion de faire connaître des initiatives prometteuses mais aussi de dresser un bilan sur les mesures en cours ou à venir…
Quoi de neuf ?
- La fusion de l'Aide au paiement d'une complémentaire santé (ACS) et de la Couverture maladie universelle complémentaire (CMU-c), couplée au 100% santé (optique, auditif et dentaire) dès le 1er novembre 2019.
- La formation renforcée des médecins sur les questions de santé relatives au handicap, et une tarification des consultations adaptées, notamment un supplément de 100 euros pour une consultation chez un dentiste depuis le 1er avril 2019 et de 60 euros pour une consultation longue et majorée en cas de suspicion de troubles autistiques depuis février (articles en lien ci-dessous).
- La prise en compte dans la certification des établissements de santé de la qualité de l'accès aux soins des personnes handicapées (certification 2020 de la HAS, Haute autorité de santé), et la mission entamée par Philippe Denormandie sur les ruptures de soins pour les personnes accompagnées en établissements, qui devrait rendre ses conclusions prochainement (article en lien ci-dessous).
Pour s'assurer de l'amélioration de l'accès aux soins, une évaluation fondée sur la satisfaction des personnes sera par ailleurs mise en place, afin de leur donner tous les outils pour « pouvoir choisir et agir », selon le gouvernement.