Nouvelle mission, nouveau rapport pour Philippe Denormandie, cette fois-ci avec l'objectif de « simplifier l'accompagnement et la prise en charge des personnes en situation de handicap dans le cadre de leur parcours de santé », apprend-on dans un communiqué le 12 juin 2019. Deux ministres, Agnès Buzyn (santé) et Sophie Cluzel (handicap), ont confié à ce chirurgien neuro-orthopédique, directeur des relations publiques et médicales – MNH, de plancher sur le thème : « Ne pas avoir à choisir entre être soigné ou être accompagné lorsque l'on est en situation de handicap».
Plusieurs difficultés
Mr Denormandie devra faire des propositions pour résoudre plusieurs difficultés : comment garantir l'accès aux campagnes de prévention des personnes en situation de handicap accompagnées en établissement ; comment mieux accéder aux soins (dentaires, gynécologiques notamment) complémentaires à ceux dont elles bénéficient dans l'établissement médico-social ; comment s'assurer qu'elles ont les mêmes soins qu'en établissement lorsqu'elles rentrent certains jours de la semaine à domicile…
Des réponses concrètes ?
Il doit rendre sa copie en juillet 2019 en définissant des « axes prioritaires d'action », selon le communiqué ; le gouvernement entend mettre en œuvre des « mesures opérationnelles » dès septembre 2019. Il veut ainsi « apporter des réponses concrètes, notamment en termes d'organisation et de clarification des systèmes de financement, aux besoins exprimés prioritairement par les personnes par rapport à des parcours aujourd'hui trop complexes », déplorant « une prise en charge insuffisante des questions de santé, alors même que celles-ci peuvent se poser avec une acuité particulière lorsqu'existe une situation de handicap ». Ces travaux devront respecter deux exigences : assurer une pleine information aux personnes et à leurs proches sur leur santé et préserver leur libre arbitre et leur possibilité de choix dans leur parcours.
Déjà un 1er rapport en 2018
Selon le gouvernement, cette mission s'inscrit dans la droite ligne du premier rapport remis par Philippe Denormandie et Marianne Cornu-Pauchet sur « l'accès aux droits et aux soins des personnes en situation de handicap et de précarité », en juillet 2018, dont la recommandation n° 35 prévoyait de : « Finaliser, rendre transparent et homogène sur le territoire le panier de soins des établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS), de même que les règles et modalités de dépassement et d'utilisation des soins de ville ». Cette question était déjà au menu du Comité interministériel du handicap du 25 octobre 2018.