Quelles ressources pour les parents d'enfants handicapés après l'annonce du diagnostic ? Vers qui les proches aidants peuvent-ils se tourner pour obtenir du soutien ? Face à la complexité des démarches administratives et la multiplicité des acteurs, il y a de quoi se perdre ! Alors, certains abandonnent, puis craquent, ne recevant pas l'accompagnement dont ils ont besoin... Pour s'y « retrouver », le gouvernement lance, en partenariat avec les départements, le service public départemental de l'autonomie (SPDA). Objectif ? Simplifier la vie des personnes handicapées, âgées et des aidants.
Une action coordonnée et non cloisonnée
Après une expérimentation dans 18 départements*, ce « guichet d'entrée unique », qui vise à fournir une information et une orientation « claire et humaine », a été déployé sur tout le territoire le 23 avril 2025. Leitmotiv ? « Ceux qui ont besoin d'aide doivent pouvoir la trouver simplement », plaide Charlotte Parmentier-Lecocq, ministre délégué au Handicap et à l'Autonomie sur X. « Il ne s'agit pas de créer un nouvel acteur mais plutôt de permettre à tous ceux qui existent de se rassembler, de se mettre autour de la table, de mieux se connaître pour qu'ils vous accompagnent, vous guident au fur et à mesure de vos démarches et de vos besoins », explique-t-elle. « L'idée, c'est qu'ils ne fonctionnent plus de façon cloisonnée mais bien coordonnée. »
Tous les acteurs de l'autonomie en un point unique
Cette sorte de « hub » réunit tous les acteurs de l'autonomie en un point unique : État, collectivités, associations, agences régionales de santé (ARS), caisses d'allocations familiales (Caf), conseils départementaux, France services, centre communal d'action social (CCAS), caisses de Sécurité sociale… « Les Français pourront obtenir une réponse à toutes leurs questions relatives par exemple à l'inclusion, à l'adaptation de leur logement ou encore à l'accompagnement social », précisait le gouvernement lors du lancement de l'expérimentation un an plus tôt, en mai 2024.
Les MDPH, des pièces maîtresses
Ce dispositif issu de la loi Bien vieillir d'avril 2024 repose sur quatre « promesses » : des « conditions d'accueil, d'information et d'orientation améliorées », une « évaluation et une instruction des droits plus rapide et efficace », avec un « appui direct et ses solutions concrètes » et, enfin, « un plus grand effort porté au repérage et à la prévention de la perte d'autonomie, notamment à travers une démarche d'aller vers ».
« Remettre du contact humain dans des démarches froides »
Pour les réaliser, le SPDA travaille de concert avec le secteur sanitaire, social, médico-social, mais aussi avec les professionnels de l'Éducation nationale, de l'emploi ou du logement. En outre, la Maison départementale des personnes handicapées n'en sera qu'une des pièces maîtresses. « Le SPDA ne vient en aucun cas se substituer aux MDPH où continueront d'être réalisées toutes les démarches handicap », poursuivait le gouvernement.
« Remettre de l'humain dans nos territoires, c'est remettre un visage, un contact humain, dans des démarches parfois devenues froides », se félicitait le gouvernement l'an dernier. Une promesse « réchauffée » ?
* Alpes-Maritimes, Aveyron, Corrèze, Finistère, Gironde, Guyane, Hauts-de-Seine, Hérault, Loir-et-Cher, Mayenne, Meurthe-et-Moselle, Nord, Pas-de-Calais, Sarthe, Seine-Maritime, Seine-Saint-Denis, Somme et Yvelines
© X Charlotte Parmentier-Lecocq