Dans la perspective des élections présidentielle et législative, 4 850 personnes concernées par le handicap (3 596 en situation de handicap et 1 254 proches) ont été interrogées en ligne, du 6 au 28 février. Selon cette étude Ifop "Elections 2017 et handicap" pour l'Association des paralysés de France (APF), consultée le 14 mars 2017 par l'AFP, seulement 8% ont dit avoir confiance dans la classe politique pour que les difficultés des personnes handicapées soient mieux prises en compte par la société, comparé à 36% en 2007. Et 94% des personnes interrogées estiment que le handicap n'occupe pas une place suffisamment importante dans la campagne.
Les mesures prioritaires
Les mesures citées en priorité pour améliorer les conditions de vie des personnes handicapées sont une meilleure prise en charge financière des aides humaines et matérielles (58%), la création d'un revenu individuel d'existence (48%) et le développement de l'accessibilité des bâtiments, transports ou logements (39%). En 10 ans, 52% estiment que l'accès aux contenus numériques, notamment internet, s'est plutôt amélioré. En revanche, une proportion importante considère que la situation s'est détériorée en ce qui concerne leur niveau de vie (65%), l'accès à l'emploi (52%) et l'accès aux soins (42%). Concernant l'accès aux transports et aux lieux publics, 39% pensent que la situation est restée stable. 79% des personnes en situation de handicap disent s'en sortir difficilement, ou très difficilement, avec les ressources de leur foyer.
40 propositions
À l'occasion de cette consultation, l'APF a rendu publiques 40 propositions, autour de cinq axes : la création d'un "risque autonomie" pour financer l'intégralité des dépenses liées aux aides à l'autonomie, un revenu individuel d'existence pour les personnes ne pouvant pas travailler en raison de leur handicap, une meilleure accessibilité des bâtiments et transports, des mesures pour l'emploi et pour la scolarité.