Jeannine, 81 ans et atteinte du syndrome de Diogène, a fini par se décider à nettoyer sa terrasse et à libérer son appartement, devenus insalubres. Il faut dire que l'amas d'objets et de déchets malodorants commençait à déranger sérieusement le voisinage. À Savigny-sur-Orge (91), le quotidien Le Parisien a rencontré cette octogénaire sous curatelle, souffrant visiblement d'une pathologie méconnue (article en lien ci-dessous). « Les journées sont courtes et je n'ai que deux bras et deux jambes, alors cela prend du temps », explique-t-elle au journal.
Une accumulation maladive d'objets
Le syndrome de Diogène, dont Jeannine est atteinte, est un dérèglement psychologique et comportemental. Cette pathologie s'avère handicapante et contraignante sur de multiples aspects puisqu'elle associe incurie, c'est-à-dire une extrême négligence de l'hygiène corporelle et/ou de l'habitat, avec syllogomanie (faisant partie des troubles obsessionnels compulsifs) qui se traduit par l'accumulation maladive d'objets et de déchets auxquels la personne concernée se sent émotionnellement attachée.
Plutôt les personnes âgées
Si la maladie est parfois difficile à repérer de l'extérieur, d'autres signes peuvent alerter tels qu'un isolement social, un déni de la réalité ou un refus de toute aide extérieure. « Bien que le syndrome de Diogène puisse parfois toucher des personnes jeunes, il concerne principalement celles âgées de plus de 60 ans et en particulier entre 70 et 80 ans », précise de son côté le site Maxisciences, qui ajoute que les personnes touchées vivent généralement seules. C'est le cas de Jeannine, qui ne semble pas voir de pathologie dans sa tendance à l'accumulation et estime simplement avoir « été dépassée », selon Le Parisien.
Pour faire reculer ces troubles comportementaux, un suivi psychologique est envisageable, la thérapie consistant à chercher puis à comprendre l'origine ou l'événement déclencheur du syndrome, afin d'y mettre un terme et de retrouver l'ordre autour de soi. Et en soi ?
© elvis901 et mihail39 pour Fotolia