Douleurs abdominales, constipation et/ou diarrhée, ballonnements, flatulences... « Du diagnostic à la prise en charge, le syndrome de l'intestin irritable (SII) pourrit la vie des patients, bien au-delà de leurs intestins », révèle DigestScience, fondation de recherche sur les maladies de l'appareil digestif et la nutrition. En mai 2022, elle s'allie avec Ginette et Josiane, plateforme d'accompagnement dédiée au SII, pour lancer une grande enquête autour des conséquences socio-économiques de cette pathologie chronique qui touche plus de 9 millions de Français. L'objectif ? « Faire du bruit autour de ce syndrome et, ce, autrement que par des pets, mais aussi contribuer à développer des solutions appropriées. »
Problème de santé publique
Si cette affection chronique cible principalement les femmes, « elle s'observe à tous les âges de la vie, y compris chez le jeune enfant, mais le plus souvent entre la fin de l'adolescence et 25 ans », explique DigestScience. « Lié, voire aggravé par l'alimentation, c'est un véritable petit bonheur au quotidien, à l'origine de nombreux et charmants troubles digestifs », raillent les initiateurs de l'enquête. Des manifestations parfois sources d'anxiété et d'hospitalisations. Selon DigestScience, le SII représente 50 % des consultations en gastro-entérologie, ayant un « retentissement économique certain » (absentéisme, examens complémentaires, médicaments). Si cette affection n'engage pas le pronostic vital, elle altère significativement la qualité de vie des malades. « Sur le plan de la fatigue et du bien-être émotionnel, l'impact de cette colopathie semble être même plus négatif que, par exemple, celui d'un diabète traité par insuline ou d'une insuffisance rénale », souligne DigestScience. Pour toutes ces raisons, le SII constitue un « véritable problème de santé publique ».
Un questionnaire en ligne
Si l'on ajoute les personnes atteintes de maladies inflammatoires chroniques de l'intestin ou MICI (Crohn, rectolite hémorragique), du Sibo (ou « maladie des pets »), de la maladie cœliaque, d'intolérances alimentaires ou même d'endométriose, c'est près de 50 % de la population qui souffre d'inconfort intestinal. Le meilleur traitement reste encore d'adapter son alimentation et, plus largement, son hygiène de vie et, ce, ad vitam aeternam. Mais encore faut-il obtenir un diagnostic et une prise en charge... Pour mesurer l'impact de ces difficultés au quotidien, les personnes concernées sont donc invitées à répondre à un questionnaire en ligne comprenant sept étapes (en lien ci-dessous). Un seul impératif : ne pas mâcher... ses mots !