Il y a quelques mois, le film de Niels Tavernier, "De toutes nos forces" (lire article en lien ci-dessous), mettait en images l'incroyable prouesse d'un papa qui décide, avec son fils handicapé, de courir l'Ironman de Nice, un triathlon surhumain : 3,8 km à la nage, 180 en vélo et 42 en course à pied… Ce défi de fiction est inspiré d'une histoire vraie, celle de l'Américain Dick Hoyt qui prit part avec Rick, son fils handicapé moteur, à 984 événements dont 229 triathlons (dont 6 Ironman), 20 duathlons et 66 marathons.
A seulement 8 ans !
Il faut une fois encore regarder du côté de l'Amérique pour découvrir une histoire tout aussi incroyable, celle de Noah Aldrich. Ce garçon, doté d'une belle énergie et d'une maturité hors du commun, vient lui aussi de participer à un triathlon en compagnie de son frère handicapé. Le plus insensé, c'est que Noah a seulement... huit ans ! Il a emporté dans son enthousiasme Lucas atteint d'une maladie rare et dégénérative, la lissencéphalie.
Une idée de Noah
Lucas, aujourd'hui âgé de six ans, est incapable de bouger, de s'asseoir, de manger seul et même de parler, et suscite pourtant l'admiration de son grand frère qui confie : "J'aime tout chez lui, il est parfait". Un compagnon de jeu inégalable selon ses parents, Brian et Alissa, même si le petit garçon est contraint à se déplacer en fauteuil roulant. Le handicap n'a jamais empêché la famille de s'adonner à de multiples activités comme la randonnée ou le ski. Il n'en fallait pas davantage à ces sportifs pour ourdir un projet encore plus ambitieux. C'est Noah qui en a eu l'idée. La ville de Boise, dans l'Idaho, organisait un triathlon pour enfants ; il s'est alors écrié " Je veux le faire... avec mon frère !"
200 mètres à la nage, 4,8 à vélo et 1,6 km à pied
Durant trois mois, Noah s'est astreint à un entraînement intensif ne ménageant pas ses efforts pour tirer, pédaler et nager. Au programme, le jour J : 200 mètres à la nage, 4,8 km à vélo et 1,6 km de course à pied. Les frères Aldrich ont tous deux franchi la ligne d'arrivée sous le regard admiratif de la foule et surtout de leurs parents. Emue, Alissa Aldrich confiait au New York Daily News : "C'était un peu stressant mais aussi passionnant et exaltant à la fois […] En tant que parent, c'était incroyable à regarder".