Comment accélérer la vaccination des personnes les plus vulnérables ? Le 2 mars 2021, la HAS (Haute autorité de santé) met à jour ses avis à la lumière des nouvelles données scientifiques disponibles. Même si de nombreuses études permettent de confirmer que l'âge est le facteur prépondérant dans la survenue de formes sévères et de décès liés à la Covid-19, d'autres publics sont aussi menacés... à protéger « en priorité ».
4 nouvelles pathologies
Après les personnes avec trisomie 21, celles ayant reçu une transplantation d'organe et les insuffisants rénaux dialysés, qui avaient déjà été identifiées par la HAS le 30 novembre 2020 (article en lien ci-dessous), quatre autres publics sont considérés comme « à très haut risque de décès, justifiant une priorisation (vaccinale) quel que soit l'âge ». Il s'agit des maladies hépatiques chroniques et en particulier la cirrhose, des troubles psychiatriques, de la démence et des personnes présentant un antécédent d'accident vasculaire cérébral (AVC).
Sur recommandation des médecins
Cette liste n'est pas exhaustive. La HAS juge que « toutes les situations particulières identifiées comme à risque de formes graves ne peuvent être explicitement identifiées à partir de la revue de la littérature ». Elle recommande donc de « prioriser » pour la vaccination les « les personnes jugées particulièrement vulnérables par leur médecin et présentant des affections préexistantes rares et graves ou des handicaps graves, les prédisposant à un risque particulièrement accru de décès. Et de citer les déficits immunitaires sévères, hémopathies malignes et les maladies rares.
Polypathologies sous haute surveillance
Enfin, la HAS souligne l'attention particulière qui devra être portée aux personnes polypathologiques. En effet, les études montrent que le cumul de trois comorbidités fait atteindre quasiment le même niveau de risque de décéder que dans la tranche d'âge supérieure sans polypathologie.
Cette autorité indépendante précise que ses recommandations « seront mises à jour en fonction de l'évolution des connaissances, des nouvelles données disponibles et de l'approvisionnement en doses de vaccins ». Elle élargit par ailleurs sa recommandation du vaccin AstraZeneca aux personnes âgées de plus de 65 ans.