Pour les Français auxquels une nouvelle dose est recommandée, "nous allons vers une campagne de vaccination à partir du 3 octobre 2022, où nous aurons à disposition les nouveaux vaccins", a déclaré François Braun, ministre de la Santé, sur franceinfo. Pour cette campagne de rappel, la Haute autorité de santé (HAS) a recommandé d'utiliser l'un des trois vaccins adaptés aux sous-variants d'Omicron (deux de Pfizer/BioNTech, un de Moderna), récemment approuvés par l'Agence européenne du médicament, et de la coupler avec celle contre la grippe, qui débutera le 18 octobre. L'un de ces vaccins, développé par Moderna, est adapté à BA.1. Les premiers flacons commandés devraient être livrés entre le 29 septembre et le 4 octobre, selon un message envoyé récemment par le ministère aux professionnels de santé, évoquant seulement 576 000 doses disponibles au démarrage.
3e dose, pour qui ?
Le nouveau rappel anti-Covid, "ce n'est pas pour toute la population : la HAS a été claire le 19 septembre dernier et continue de dire de vacciner les populations cibles", a rappelé le ministre. Mais, a-t-il précisé, "si vous souhaitez vous faire vacciner, vous pouvez vous faire vacciner".
Sont donc « éligibles » à cette vaccination à compter du 3 octobre 2022 :
• les personnes âgées de plus de 60 ans,
• les résidents d'EHPAD et d'USLD,
• les personnes à risque de forme grave de la maladie (immunodéprimés, femmes enceintes, personnes de moins de 60 ans identifiées comme étant à risque),
• les personnes vivant dans l'entourage ou en contact régulier avec des personnes immunodéprimées ou vulnérables,
• les professionnels des secteurs sanitaire et médico-social.
Quels délais ?
L'administration de cette dose de rappel devra respecter les délais minimaux recommandés entre deux vaccinations, à savoir :
• 3 mois pour les personnes de 80 ans et plus, pour les résidents en EHPAD ou en USLD, pour les personnes immunodéprimées ;
• 6 mois pour les autres.
En cas d'infection récente, un délai de 3 mois est à prévoir entre l'infection et la dose de rappel.
Mais il vaut mieux ne pas attendre et se faire vacciner avec les vaccins à disposition si l'on est à risque et pas à jour en matière de dose recommandée de rappel (trois ou six mois selon l'âge et la date de la dernière injection ou infection), insistent les autorités sanitaires. Alors que les contaminations augmentent de nouveau en France depuis environ trois semaines, dans le sillage de la rentrée, le ministre de la Santé a réitéré son appel au "bon sens".