Les personnes âgées principalement mais en situation de handicap aussi sont soumises à une « trop forte sédentarité, aggravée par la crise du Covid », selon le gouvernement. Les chutes qui en résultent seraient à l'origine de 12 000 décès chaque année en France ; 40 % des personnes âgées hospitalisées ne pourraient retourner à leur domicile. Dans ce contexte, comment encourager « les mobilités actives dans la lutte contre la perte d'autonomie » ? Pour y répondre, le député Jean-Marc Zulesi (LREM, Bouches-du-Rhône) est missionné début novembre 2021 par le Premier ministre.
Mobilités actives, c'est quoi ?
Qu'entend-on par « mobilités actives » ? Ce sont tous les outils de lutte contre la sédentarité, par exemple la marche à pied ou le vélo, mais aussi les trottinettes... Elles « permettent de faire du sport facilement et constituent un très fort atout de prévention pour la santé », expliquent la secrétaire d'Etat au Handicap (Cluzel) et la ministre déléguée à l'Autonomie (Bourguignon), dans un communiqué. Pour Sophie Cluzel, « la mobilité est un élément indispensable pour préserver l'autonomie des personnes en situation de handicap et lutter contre l'isolement et la dégradation de leur état de santé ».
Vivre à domicile
Deux axes de développement donnent le cap à cette mission : évaluer l'importance des mobilités actives comme outils de prévention de la perte d'autonomie et définir des perspectives de développement auprès d'un public y ayant peu recours. L'objectif, in fine, affiché par le gouvernement, est « d'aller encore plus loin dans la stratégie du virage domiciliaire », c'est-à-dire la possibilité de « développer massivement la vie au domicile », qualifiée de « petite révolution culturelle » par Brigitte Bourguignon. « Or, très souvent, la question de la perte d'autonomie vient entraver cette ambition », selon elle. Les conclusions de ce rapport sont attendues au premier semestre 2022.
Tout pour le sport ?
Rappelons qu'un décret du 30 décembre 2016 permet aux personnes souffrant d'une affection de longue durée (ALD) de bénéficier de « Sport sur ordonnance ». Depuis 2021, ce dispositif est accessible aux patients atteints d'une maladie chronique telle que l'obésité, l'hypertension ou de maladies psychiques. Promesse du candidat Macron, 500 maisons sport-santé devraient voir le jour en 2022 pour lutter contre la sédentarité ; 288 sont déjà installées sur l'ensemble du territoire (article en lien ci-dessous). Elles s'adressent notamment aux personnes malades ou handicapées en proposant des activités adaptées. Enfin, la ministre chargée des Sports annonce le 26 octobre 2021 que le Pass'sport, une aide de 50 euros à la prise de licence en club, devrait être « élargi », notamment aux personnes handicapées jusqu'à 30 ans (article en lien ci-dessous). Pour encourager les vocations, le gouvernement a par ailleurs lancé à la rentrée 2021 une grande campagne « C'est trop bon de faire du sport », invitant chacun à bouger son corps selon ses capacités (article en lien ci-dessous).