Le Conseil d'Etat a validé le 24 avril 2019 la décision médicale d'interrompre les traitements de Vincent Lambert, tétraplégique en état végétatif depuis dix ans, dont le cas est devenu le symbole du débat sur la fin de vie en France. La plus haute juridiction administrative a estimé que la décision collégiale d'arrêt des soins, prise le 9 avril 2018 par le CHU de Reims et contestée par les parents du patient, était légale. Fin janvier 2019, le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne avait validé cette procédure d'arrêt des soins, qualifiant leur maintien d'"obstination déraisonnable".
Recours des parents
Mais ses parents ont, le même jour, décidé de saisir la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH). À la suite de cette décision, "deux recours au fond" ont donc été "déposés devant les instances internationales chargées de faire respecter les conventions internationales bénéficiant à Monsieur Vincent Lambert et qui ont été gravement méconnues", ont affirmé les avocats des parents Jean Paillot et Jérôme Triomphe. Sur "des fondements juridiques différents", les parents ont également saisi le Comité international de protection des droits des personnes handicapées (CIDPH) de l'ONU. "La décision du Conseil d'État n'est donc pas définitive et la décision de provoquer la mort de Vincent Lambert ne peut pas être exécutée", ont ajouté les avocats.
Les parents de Vincent Lambert, fervents catholiques qui se battent contre l'arrêt de l'alimentation et de l'hydratation de leur fils tétraplégique, en état végétatif, avaient déjà saisi la CEDH après une décision du Conseil d'Etat en 2014 qui se prononçait également pour l'arrêt des soins. La CEDH avait validé l'arrêt des soins en 2015.