Contrôle personne handi : les policiers déposent plainte

Les policiers qui avaient verbalisé une personne handicapée gare de Lyon ont déposé plainte suite à la diffusion de la vidéo du contrôle qui semblait les incriminer, suscitant une vague de commentaires haineux. La réalité est toute autre...

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Les policiers qui avaient verbalisé une personne handicapée le 2 mai 2016 gare de Lyon, à Paris, et la préfecture de police ont déposé plainte suite à la diffusion de la vidéo du contrôle qui avait suscité une vive émotion sur les réseaux sociaux, a annoncé la préfecture. Les trois policiers mis en cause ont déposé plainte pour « dénonciation calomnieuse » et la préfecture de police de Paris (PP) pour « diffusion de fausses nouvelles », a déclaré à l'AFP le préfet de police de Paris Michel Cadot.

Un esclandre pour rameuter la foule

La vidéo, visionnée près de deux millions de fois sur Facebook le 5 mai, montre la fin de la scène où trois policiers s'éloignent d'un homme assis à terre, ses affaires personnelles éparpillées autour de lui et ses prothèses de jambes posées en vrac sur le sol. La scène avait vivement fait réagir les internautes, qui dénonçaient dans leurs commentaires une « honte » ou un « abus de pouvoir ». Or seule la fin de l'interpellation ayant été filmée, rien ne permettait d'incriminer les policiers, comme l'avait souligné handicap.fr dans un premier article (en lien ci-dessous). Le Défenseur des droits Jacques Toubon avait ouvert une enquête, après avoir été saisi par le collectif Stop contrôle au faciès. Toutefois, selon une source policière, « cette personne handicapée urinait sur le quai » lorsqu'elle a été contrôlée. Après avoir été verbalisé, l'homme « a fait un esclandre et de lui-même il a jeté ses prothèses pour rameuter la foule ». Des déclarations confirmées « par la vidéo » de la RATP, avait ajouté cette source, précisant que le contrôle « s'était passé tout à fait normalement jusqu'à la verbalisation ».

Les excès des réseaux sociaux

« L'actualité récente démontre que la rapidité de la diffusion d'informations sur les réseaux sociaux peut porter préjudice à une institution tout entière ainsi qu'aux membres qui la composent », a poursuivi le préfet de police Michel Cadot. « Des manœuvres infamantes consistent notamment à mettre en ligne des vidéos parcellaires et commentées par leurs auteurs afin de prouver le caractère inapproprié de l'intervention des forces de l'ordre », a affirmé M. Cadot. « En sa qualité de responsable hiérarchique des forces de l'ordre dans
l'agglomération parisienne », le préfet a affirmé qu'il « déposera systématiquement plainte en cas de diffamation, dénonciation de délits imaginaires, ou diffusion de fausses nouvelles portant atteinte à l'honneur et à la probité des fonctionnaires ».

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