Pas de non recours à l'AAH: 9 Français sur 10 la connaissent

Les Français connaissent-ils vraiment les aides sociales auxquelles ils ont droit ? Si une personne sur trois ne les perçoit pas par méconnaissance ou réticence, en revanche 9 Français sur 10 disent connaître l'allocation adulte handicapé.

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Par méconnaissance, complexité administrative ou encore réticence à demander de l'aide, une personne sur trois ne touche pas les prestations sociales auxquelles elle a droit, notamment celles dédiées aux familles ou à la dépendance, selon un sondage publié le 15 novembre 2017. C'est ce qu'on appelle le « non recours ».

Pour quelles raisons ?

34% des personnes éligibles aux prestations sociales ne bénéficient d'aucune aide, indique cette enquête du cabinet Adjuvance pour Adessadomicile, fédération d'aide à domicile, rendue publique dans Le Parisien. Pour une personne sur deux, la principale raison est le manque d'information (49% des réponses), viennent ensuite le recours à d'autres solutions dans l'entourage, pour de la garde d'enfant ou de l'aide à domicile par exemple (23%), la complexité administrative des démarches (16%), un reste à charge trop élevé (16%), la réticence « à ouvrir sa sphère privée » (16%) ou encore la défiance envers les administrations (10%).

Les aides personnes âgées et familles

Les aides pour les familles sont les plus méconnues, selon ce sondage : moins d'une famille sur quatre (37%) connaît les aides qui lui sont dédiées et 50% de celles éligibles aux aides à la parentalité ne les touchent pas. Pour les personnes âgées, 44% des personnes éligibles mais non bénéficiaires de l'Allocation personnalisée d'autonomie (APA) n'y accèdent pas car « elles en ignorent l'existence », est-il précisé. 13% des personnes âgées interrogées trouvent leurs propres solutions.

Les aides handicap

Neuf Français sur dix connaissent en revanche les aides concernant le handicap (Allocation adulte handicapé, prestation de compensation du handicap, allocation d'éducation de l'enfant handicapé). Elles sont « les moins difficiles d'accès car elles bénéficient intrinsèquement d'un circuit d'accompagnement et de prescription, du fait de la dimension médicale de la fragilité concernée », estime l'étude. Mais « la question du reste à charge reste un frein important ».
Enquête réalisée sur internet en octobre 2017 auprès d'un échantillon national représentatif de 1 577 personnes éligibles et/ou bénéficiaires d'aides, et en face-à-face auprès de 24 personnes (six personnes handicapées, six familles fragilisées, six personnes âgées, et six professionnels de l'aide sociale ou d'associations).

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