C'est chose faite. La loi autorisant l'approbation d'un accord-cadre signé entre la France et Gouvernement de la région wallonne (Belgique) sur l'accueil des personnes handicapées a été promulguée le jeudi 14 novembre 2013 au Journal Officiel.
6 000 Français placés en Belgique
Cet accord, relatif à l'accueil de résidents français dans les établissements belges, dormait dans l'antichambre de la loi depuis presque deux ans puisqu'il a été signé en décembre 2011. Ratifié dans un premier temps par la Wallonie, il devait encore l'être par la France. Ce dispositif permettra de recenser les personnes, notamment les adultes, qui sont prises en charge hors de France et de clarifier la répartition des rôles, avait expliqué en mai le cabinet de Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée aux personnes handicapées, lorsque le projet de loi avait été présenté en conseil des ministres. Le nombre des personnes handicapées françaises présentes dans les établissements wallons est estimé à 6 600. Il s'agit principalement de personnes autistes et polyhandicapées.
Belgique : un dortoir pour les handicaps lourds
On sait en effet que, faute de places en France, notre voisine est devenue un pays dortoir pour de nombreux Français frappés par des handicaps lourds. Une alternative unique pour les familles ! Même si ce texte établit, entre autres, une coopération visant un meilleur accompagnement des résidents, les associations appellent à la vigilance et dénoncent cet exil forcé. Pourquoi contraindre nos ressortissants à quitter le pays, parfois à plusieurs centaines de kilomètres de leur famille ?
19 000 places d'ici 2016
Dans un communiqué, le cabinet de Marie-Arlette Carlotti déclare que « Le Gouvernement a placé le handicap au cœur de ses préoccupations et agit notamment pour offrir des solutions concrètes aux familles de personnes handicapées sur le territoire national. » Ainsi, d'ici 2016, 16 000 nouvelles places devraient être créées dans les établissements médico-sociaux, sans compter les 3 400 places qui seront ouvertes dans le cadre du troisième plan autisme d'ici à 2017.