"Votre relais en faveur de cette directive européenne améliorant le congé parental (...) se traduirait en de véritables avancées sociales pour des millions de familles européennes", écrivent au chef de l'Etat le 16 avril 2018 dans une lettre ouverte 49 associations représentant des familles, personnes âgées et handicapées. Cette directive "améliorerait le taux d'activité des femmes et des aidants familiaux", ajoutent les signataires, parmi lesquels l'Union nationale des associations familiales (Unaf), l'Association des accidentés de la vie (Fnath), l'Association des paralysés de France (APF) ou encore l'Unapei (personnes handicapées mentales et leur familles).
Une meilleure indemnisation
Elle propose une meilleure indemnisation du congé parental, au niveau des indemnités journalières de maladie alors qu'elle est actuellement de 396 euros par mois au maximum en France. Cette augmentation "rendrait le congé parental plus attrayant pour les pères" et "son coût serait limité pour les finances publiques, voire nul", car "il réduirait la pression sur le système d'accueil du jeune enfant", estiment les signataires. La directive introduit la possibilité de fractionner le congé parental et de le prendre jusqu'aux 12 ans de l'enfant, au lieu de 3 ans en droit français. Cette plus grande flexibilité "serait particulièrement utile pour les parents d'enfants en situation de handicap pour lesquels les besoins en temps peuvent apparaître plus tardivement", font valoir les associations.
5 jours pour un proche dépendant
Elles soutiennent par ailleurs les 5 jours de congé par an proposés pour s'occuper d'un proche dépendant. En droit français, le "congé de proche aidant" est plus long (3 mois renouvelables dans la limite d'un an sur toute la carrière), mais il n'est ni fractionnable, ni rémunéré, soulignent-elles. Les modalités prévues "compléteraient le droit français et permettraient de répondre au besoin des aidants de personnes handicapées ou en perte d'autonomie d'une particulière gravité", estiment les signataires. La proposition de directive prévoit la possibilité de demander des formules souples de travail, par exemple travailler à distance, pour les parents d'enfants de moins de 12 ans, "offrant une plus grande flexibilité" que le droit français, "quand le handicap n'est pas encore reconnu par exemple".
Cette proposition de directive sur l'équilibre vie professionnelle/vie privée des parents et des aidants est en discussion au conseil de l'Union européenne, précisent les associations dans un communiqué.
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