Près de 19 000 places supplémentaires ont été créées pour les personnes handicapées depuis 2012 en établissements et services médico-sociaux, a fait valoir le 1er février 2017 Ségolène Neuville, secrétaire d'État chargée des personnes handicapées. « Un certain nombre d'enfants et d'adultes en situation de handicap n'ont pas de solution adaptée à leurs besoins à l'heure actuelle » a concédé Ségolène Neuville, répondant au député LR des Ardennes Jean-Luc Warsmann au cours de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée. « C'est la raison pour laquelle le gouvernement s'emploie à résoudre ces difficultés depuis maintenant cinq ans », a-t-elle ajouté.
18 969 places exactement
Plus précisément, 18 969 places ont été ouvertes dans des structures telles que les instituts médico-éducatifs, les maisons d'accueil spécialisées, les services d'éducation spéciale et de soins à domicile (Sessad), a indiqué son cabinet à l'AFP. Sur ce total, 10 133 places ont bénéficié aux adultes, en majorité en établissement. Dans le champ de l'enfance (8 836 places supplémentaires), les Sessad « ont été privilégiés afin d'accompagner le mouvement d'inclusion scolaire », précise-t-on de même source. Mais créer de nouvelles places « ne suffit pas », il faut également s'adapter « au handicap de chaque personne », a souligné Mme Neuville. « Vous n'accueillez pas au même endroit un enfant autiste et un adulte avec une paralysie cérébrale ».
15 millions anti-exil
C'est pourquoi « nous avons (...) changé la loi en permettant que les personnes puissent se retourner vers » les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) « quand elles n'ont pas de solution », a indiqué la secrétaire d'État. En outre, un plan de 15 millions d'euros est mis en oeuvre progressivement « depuis un an » pour « stopper les départs non souhaités » en Belgique de personnes ne trouvant pas de place d'accueil en établissement spécialisé en France, avec notamment « des extensions » d'établissements dans les endroits en besoin, a-t-elle rappelé. « Aussi bien les départements » que le gouvernement « doivent se mobiliser sur cette question », a-t-elle souligné.