« La vie est trop courte pour être petite ». Enfant déjà, Samuel Abitbol aspirait à une carrière de comédien. Au hasard de belles rencontres, le jeune homme avec une trisomie 21 a réalisé son rêve. Connu pour ses rôles dans la série Plus belle la vie ou encore dans le téléfilm bien nommé, J'irai au bout de mes rêves: un inédit M6 sur la trisomie 21 , signé Stéphanie Pillonca, il est aujourd'hui le parrain de l'évènement « Ose la rencontre ». Lancé le 18 janvier 2023 par l'Office chrétien des personnes handicapées (OCH), ce projet a été imaginé à l'occasion de ses 60 ans. L'objectif ? Durant un an, des personnes en situation de handicap pourront réaliser leurs rêves avec le concours de jeunes et de porteurs de compétences (artistes, sportifs, artisans…). Faire un voyage, voir un match, aller au cinéma, visiter un musée, découvrir un sport… Il suffit de « déposer un rêve » sur le site de l'OCH dédié.
Un moment de partage
Un étudiant ou un jeune professionnel prendra connaissance de cette demande et entrera en contact avec le demandeur. Ensemble, ils présenteront ensuite leur projet à l'OCH, chargé de le valider, et pourront ensuite vivre un moment inédit de partage, « réalisable en quelques heures ou un week-end », précise l'OCH. Rencontrer le chanteur Kendji Girac, apprendre à jouer de la guitare, marcher sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, danser le rock… Une vingtaine de rêves, des plus « classiques » aux plus originaux, ont été déposés depuis le lancement du projet. L'expérience s'annonce aussi enrichissante côté jeunes. « L'objectif initial du projet est d'inciter des jeunes qui ne connaissent pas trop le handicap à aller vers les personnes en situation de handicap, créer des liens et faire tomber les barrières de la peur », insiste Albane D'Herouville, chef du projet « Ose la rencontre ». Stéphanie Pillonca le reconnaît, elle est sortie grandie de son duo avec Samuel Abitbol : « On n'a pas peur de l'autre, ce n'est pas vrai ! On a peur de ce que l'on ne connait pas. Quand on enlève toutes ces peurs, alors c'est un seul cœur qui bat… ».
Mais cette démarche est-elle à sens unique ? Qu'en est-il des jeunes pro et étudiants en situation de handicap qui souhaiteraient, eux aussi, accompagner la réalisation d'un rêve ? « Si un des rêves correspond à leur savoir-faire ou leur appétence et qu'ils sont en mesure d'y répondre, ils peuvent proposer leur candidature, répond l'OCH. Ils peuvent aussi se proposer comme 'porteurs de savoir-faire' ».