Un slam juste et profond… « Un deuxième frisson, un deuxième émoi, tout est plus fort la deuxième fois ». Grand Corps Malade et l'association Simon de Cyrène s'associent dans un projet commun, la réalisation d'un court métrage sorti en juin 2018. Une belle immersion dans la vie « des secondes chances, de ceux pour qui tout recommence ».
Un messager particulier
L'association a choisi la voix grave, abîmée et puissante de Grand Corps Malade pour mettre des mots sur les maux. Suite à un accident, Fabien Marsaud, de son vrai nom, se retrouve paralysé. À force de travail et de volonté, il recouvre l'usage de ses jambes mais reste marqué par son handicap. Depuis, il compose des textes engagés et forts sur la société : migration, laïcité mais aussi handicap. Il explique son implication dans l'association : « Le message le plus évident, le premier qui me vient à l'esprit, évidemment, c'est de remercier. De remercier, voire même de féliciter, tous ceux qui se mobilisent, tous ceux qui mettent du temps et de l'énergie pour ce magnifique projet. J'avais entendu dire que les sociétés les plus évoluées sont celles qui prennent le plus soin des plus faibles, des plus fragiles. On est exactement dans ce projet-là. Alors, voilà, faisons en sorte que notre société soit la plus évoluée possible. ».
Garder espoir pour exister
Simon de Cyrène est née à la fin des années 90, avec un désir : arrêter de se focaliser sur le handicap pour valoriser les capacités. « On s'adapte, on veut être apte maintenant que s'ouvre le deuxième acte », dit la chanson. Des maisons partagées voient le jour, au sein desquelles personnes valides et handicapées partagent leur quotidien, pour briser l'isolement, comme l'explique Jacques, résident depuis 2010, « L'arrivée du handicap est un immense choc. Mais, très vite, surviennent l'isolement et la solitude ; ce sont eux qui rendent le plus malheureux. Au sein des maisons partagées, je peux me reconstruire pas à pas, partager des activités, nouer des liens forts. C'est comme une famille pour moi... ». Le concept, pionnier en France, a été salué par le gouvernement, Édouard Philippe, premier ministre, ayant choisi de venir à la rencontre de l'association à Rungis pour l'un de ses premiers déplacements officiels en mai 2017 (article en lien ci-dessous).
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