Dans le cadre du Plan France Relance, le dispositif « 1 jeune, 1 solution » s'adresse aux 750 000 jeunes de 16 à 25 ans (certaines dérogations sont possibles en cas de handicap) arrivés sur le marché du travail mais également ceux qui sont encore sans activité ou formation. Qu'en est-il pour ceux en situation de handicap ? Le 6 janvier 2021, la Fédération APAJH s'est engagée dans cette voie en signant une charte avec le gouvernement. Objectif ? A la fois recruter des jeunes dans les métiers du médico-social et accompagner certains en situation de handicap dans le monde du travail.
Le dispositif 1 jeune 1 solution
Rappelons que ce dispositif a été mis en place pour contrer les conséquences économiques liées à la crise de la Covid-19, en mobilisant un ensemble de leviers capable de répondre à toutes les situations : aides à l'embauche, formations, accompagnements, aides financières aux jeunes en difficulté… Il est doté d'une enveloppe de 6,7 milliards d'euros, soit un triplement des moyens consacrés aux jeunes. Cela concerne, entre autres, une prime annuelle de 4 000 euros dans le cadre du contrat initiative emploi (CIE) pour l'embauche d'un jeune de moins de 26 ans (ou 30 ans en cas de handicap) ou les 5 à 8 000 euros d'aides pour un contrat d'apprentissage. Lancé le 23 juillet 2020, le plan « 1 jeune, 1 solution » va être prolongé au-delà de janvier 2021 a annoncé la ministre du Travail, Elisabeth Borne. En septembre 2020, le secrétariat d'Etat au Handicap affirmait que son objectif était d'embaucher 8 000 jeunes en situation de handicap. L'engagement actuel de l'APAJH porte sur 100 postes.
Un secteur en tension
« Cette charte rappelle l'attachement de l'APAJH, en tant qu'acteur majeur de l'économie sociale et solidaire, à la formation et à l'insertion des jeunes », explique Jean-Louis Garcia, son président. Cette dernière compte sur ce dispositif pour « faire découvrir le secteur médico-social aux jeunes actifs », actuellement particulièrement en tension, alors que les besoins en accompagnement sont exponentiels non seulement du fait de la crise sanitaire qui nécessite un renfort en personnel mais aussi parce que ce secteur reste méconnu (article en lien ci-dessous). Les candidatures sont « rares », déplore l'APAJH. Elle entend également, par ce biais, « favoriser le recrutement de jeunes travailleurs en situation de handicap, notamment dans les entreprises adaptées, et faciliter et préparer les recrutements sur certains métiers en tension ». Dans ce contexte, la Fédération compte embaucher 15 % de « travailleurs handicapés ».
Une plateforme en ligne
Via cette charte, le ministère délégué à l'Insertion s'engage également à mobiliser les acteurs du service public de l'emploi (Pôle emploi, Cap emploi, missions locales), ainsi que les entreprises adaptées pour favoriser l'accès à l'emploi des jeunes en situation de handicap, particulièrement éloignés du marché du travail.
La plateforme « 1 jeune 1 solution » (en lien ci-dessous) facilite les recherches en rassemblant des offres d'emploi et de service civique, des formations, des annonces pour des événements de recrutement ainsi qu'une proposition d'accompagnement par le réseau des missions locales.