Le 15 juin 2019, associations et personnes handicapées ont investi la place de la République, dans la Capitale ! Une manifestation, comme il est d'usage dans ce lieu ? Non, simplement le nouveau terrain de jeu de la Nuit du handicap, obligée de trouver une alternative au parvis de Notre-Dame de Paris. Comme Paris, 23 villes célébraient la différence et invitaient les personnes « valides » à venir découvrir les talents des personnes en situation de handicap. Ambiance festive garantie, de 17h à minuit !
L'art sous toutes ses formes
Une dizaine d'associations ont fait le déplacement pour l'occasion et proposent des animations sur leur stand. Cinéma, danse, musique, peinture… L'art est mis en valeur sous toutes ses formes. L'association Ciné-ma différence organise une tombola pour des places de cinéma. Elle se bat depuis 2010 pour rendre le 7e art accessible à tous, en accompagnant les personnes handicapées dans les salles obscures (article en lien ci-dessous). Au même moment, sur scène, Magali Saby, danseuse professionnelle en fauteuil roulant (article en lien ci-dessous), livre un solo envoûtant, avant d'initier le public. 19h, c'est l'heure du lancement national ! Philippe Aubert, président de l'association La nuit du handicap, se charge de l'annoncer via son ordinateur ; lui qui n'a jamais prononcé un mot de sa vie est porte-parole de cette soirée. Un pied-de-nez fièrement assumé ! Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat en charge du Handicap, et Fabrice Payen, parrain de l'édition 2019, le félicitent pour cette « belle initiative qui favorise la rencontre ».
Un défilé qui fait sensation
Sur ces mots, la foule est invitée à fredonner « Ensemble », une chanson fédératrice de Grand corps malade. Chouette transition ! Mais le clou de la soirée est sans nul doute le défilé de mode de Topgiirl, une agence de mannequin sans critère de taille, d'âge, de poids ou de handicap. Elle prône l'accès à la haute couture pour tous et fait le lien entre des modèles singuliers et les marques. Ce soir-là, il y a des jeunes et des plus âgés, des grands, des personnes atteintes de nanisme, une femme avec une canne… Une silhouette se distingue, Julia, porteuse de trisomie 21, qui arbore une longue robe verte et un large sourire. Elle est la fille de Sophie Cluzel.
A l'année prochaine ?
La soirée bat son plein, le public est conquis par ce défilé qui casse les codes. Les mannequins sont chaleureusement applaudis et se mêlent volontiers à la foule. Tout au long de la soirée, les prestations s'enchaînent : chant, témoignages, théâtre et même sport puisque la fédération handisport propose de s'essayer à l'escrime les yeux bandés… « L'objectif était de s'amuser ensemble, de faire la fête tout simplement », explique Claude de Nazelle, qui supervise l'évènement parisien. Mission réussie. Environ 4 000 personnes ont participé à cette seconde édition parisienne. Une troisième le 13 juin 2020 ? A confirmer !