"Dès le 1er octobre, c'est-à-dire dès jeudi prochain, tous les aidants auront la possibilité de prendre des congés rémunérés", a précisé la ministre déléguée à l'Autonomie Brigitte Bourguignon, qui s'exprimait à l'occasion d'un colloque consacré à cette question, le 29 septembre 2020.
Pour ne plus sacrifier vie pro et sociale
Cette réforme "matérialise un soutien de l'Etat aux huit à 11 millions d'invisibles qui sont les acteurs de première ligne de la solidarité", a souligné Mme Bourguignon. Il s'agit d'aider "ceux qui, au quotidien, ont fait le choix de s'occuper de leur mère âgée, d'un enfant ou encore d'un conjoint en situation de handicap pour qu'ils n'aient plus à choisir entre leur santé et leur engagement. Ce répit de plusieurs mois leur permettra de se consacrer à leur proche sans sacrifier leur vie professionnelle et sociale", a-t-elle fait valoir. Les salariés du secteur privé, les indépendants, les fonctionnaires ainsi que les demandeurs d'emplois inscrits peuvent en bénéficier.
Entre 44 et 52 euros par jour
Le principe d'un tel congé indemnisé -d'une durée maximale de trois mois, mais qui pourra être renouvelé, jusqu'à un an sur l'ensemble de la carrière- avait été approuvé par l'Assemblée nationale en octobre 2019. Le décret validant son entrée en vigueur doit être publié le 30 septembre au Journal officiel, selon le cabinet de Mme Bourguignon. L'indemnité, versée par les caisses d'allocations familiales (Caf) ou de la Mutualité sociale agricole (Msa), sera de 43,89 euros par jour pour les personnes vivant en couple et 52,08 euros pour une personne seule.