A 11 ans, Tom rêve de devenir chasseur de fantômes, c'est son intérêt du moment. Chaque week-end, il s'en va donc quérir manoirs et châteaux abandonnés avec son fidèle acolyte, son père. « Chasseur de fantômes... est-ce seulement un métier ? L'idée me fait sourire, mais j'ai besoin de me rassurer, de lui imaginer un avenir », confie Mickey Mahut. Il retrace leurs virées paranormales et leur quotidien tout aussi « extra-ordinaire », dans un documentaire de 52 minutes, Autisme : le petit chasseur de fantômes, réalisé avec Laurent Kouchner avec le soutien de la Fondation Malakoff Humanis handicap. Il est à découvrir sur LCP le 26 octobre 2022 à 20h30 (puis le 2 novembre à 00h30, le 7 décembre à 20h30, le 14 décembre à 00h30, également en replay sur lcp.fr). Il sera suivi, dans le cadre de l'émission Débatdoc, d'un débat sur ce trouble qui concerne plus de 700 000 Français et déroute autant qu'il fascine, en présence de Claire Compagnon, déléguée interministérielle à l'autisme, et Paul El Kharrat, champion de jeu télévisé.
Conseils de personnes autistes épanouies
Tom naît à Fontainebleau, le 25 février 2010. A 2 ans, il ne regarde pas dans les yeux, a un retard de langage, fait des « crises inexplicables » et a pour passion les fouets de cuisine avec lesquels il joue des heures durant. C'est après une série d'examens à l'hôpital Sainte-Anne de Paris que le diagnostic tombe. Le début d'un « long combat ». Depuis, orthophonistes, psychomotriciens et pédopsychiatres reçoivent chaque semaine le petit garçon pour l'aider à rattraper son retard. Et ça fonctionne ! Il entre à l'école ordinaire, épaulé par son accompagnant d'élèves en situation de handicap (AESH) et, même s'il ne joue pas avec les autres enfants et qu'il est allergique aux mathématiques, « il s'en sort ». En quête constante d'initiatives innovantes, Mickey Mahut sillonne la France, selon lui, « très en retard sur l'inclusion des personnes autistes », mais aussi le Canada, le Danemark ou encore Israël. « Pas de médecin, pas de spécialiste, pas d'expert, ni de statisticien, je vais rencontrer et ne donner la parole qu'à des personnes autistes épanouies dans leur métier, explique le réalisateur. Ce film est une quête, celle d'un père et de son fils, à la recherche d'un meilleur avenir. »