« L'accompagnement des personnes en perte d'autonomie ne peut pas se limiter aux 'aides humaines' et aux soins telles qu'ils sont pratiqués actuellement », constate le Groupement pour l'insertion des personnes handicapées physiques (GIHP) dans un cahier " pour une politique de la qualité de vie à domicile et dans la cité ", publié en avril 2023. Comment réussir le « virage domiciliaire » évoqué par le gouvernement à l'occasion de la première Journée nationale des aides à domicile, le 17 mars 2023 (Lire : Aides à domicile: une première journée nationale, le 17 mars ) ? C'est, en substance, la question posée par ce guide de dix-neuf pages qui synthétise un travail de réflexion et d'échanges d'expériences d'adhérents du réseau GIHP. Après un bref état des lieux de l'accompagnement réalisé par des aidants professionnels en France, il propose un référentiel de valeurs et de pratiques de cette activité, ainsi qu'une réflexion pour en repenser le financement, et conclut par quelques propositions pour « améliorer la qualité de cet accompagnement » et le penser « de manière plus globale ».
Plus d'homogénéité dans les MPDH
Parmi elles, la nécessité de « déterminer un socle de règles afin de garantir les droits des usagers sur l'ensemble du territoire national », notamment au sein des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH). Le GIHP insiste également sur « l'importance de l'auto-détermination des choix de vie », recommande « d'assurer la reconnaissance des compétences métiers des accompagnants notamment en valorisant les compétences humaines liées à l'accompagnement des personnes » ou encore de « développer la création de maisons de santé afin de centraliser une offre de service globale permettant un travail de proximité et en coopération avec les acteurs impliqués ».
Récemment, un autre acteur du secteur, l'union nationale de l'Aide à domicile en milieu rural (ADMR), publiait un plaidoyer avec 10 propositions pour mettre fin à la maltraitance à domicile .