Quelques lampées d'eau bien fraîche et hop, c'est reparti ! Fin juin 2021, le Super U de Thourotte, dans l'Oise, a décidé d'installer un « Toutour bar » à l'accueil du magasin pour permettre aux chiens guides d'aveugle et autres toutous d'assistance de faire une petite halte revigorante.
Conçu par des travailleurs d'Esat
On doit cette belle et simple idée révélée par Le Parisien à deux associations : Galant et compagnie et Eclosion bleue. La première démocratise le travail des chiens d'assistance, la seconde milite pour les droits des personnes avec autisme. L'idée est née après l'exclusion de chiens d'assistance de plusieurs supermarchés (articles en lien ci-dessous). Une infraction qui fait régulièrement la une des médias et révèle, une fois encore, la nécessité de sensibiliser sur le handicap. Les concepteurs de ce bar canin ? Les travailleurs de l'établissement et service d'aide par le travail (Esat) du Thérain, à Beauvais, et le Pôle jeunes vers l'autonomie de la Nouvelle forge, à Venette qui ont assuré la décoration. Un soulagement pour les clients déficients visuels qui ne peuvent ou ne pensent pas toujours à sortir avec une grande bouteille d'eau et une gamelle rétractable pour leur fidèle compagnon.
Des heures silencieuses dans tous les supermarchés
Ce supermarché n'en est pas à son coup d'essai en matière de handicap. Il était l'un des premiers à proposer des chariots adaptés aux fauteuils roulants puis des « heures silencieuses » (chaque mardi de 13h30 à 15h30) pour permettre aux personnes avec autisme et troubles cognitifs, notamment, de faire leurs courses en toute sérénité, dans une ambiance tamisée, sans musique, annonce sonore ou autre bruit parasite ni lumière « agressive ». Face à son succès, cette initiative, venue tout droit du Royaume-Uni et d'Australie, avait ensuite été généralisée à l'ensemble des établissements de l'enseigne avant de faire consensus à l'Assemblée nationale. Ainsi, à partir de janvier 2022, tous les supermarchés français d'une surface de vente supérieure à 1 000 m2 auront l'obligation de proposer des heures calmes, chaque semaine, durant une heure.