Le Comité international paralympique (CIP) fête ses 30 ans ! Trois décennies de prouesses sportives mais aussi d'espoir et d'acharnement pour véhiculer un message d'inclusion. Créé le 22 septembre 1989, le CIP assure la promotion des personnes handicapées dans le sport et contribue à l'amélioration de leur image ainsi que leur acceptation dans la société. Une grande soirée réunissant 500 invités a été organisée pour l'occasion, le 24 octobre 2019, à Bonn, en Allemagne, tout près de Düsseldorf, terre d'origine du Comité.
Un président passionné
« Au moment de sa création, j'avais 12 ans et j'étais obsédé, comme tous les Brésiliens, par le football. Je ne connaissais rien au sport paralympique, je n'avais jamais entendu parler du CIP et ne savais certainement pas quel impact aurait le mouvement paralympique sur ma vie », se remémore son actuel président Andrew Parsons, évoquant la passion avec laquelle il effectue aujourd'hui sa « mission ». « Nous avons beaucoup accompli en trois décennies, probablement plus que tout le monde ne s'y attendait avec les ressources dont nous disposions. Mais, le plus excitant, c'est que je pense que nous ne faisons qu'effleurer la surface », ajoute-t-il, faisant allusion au développement du mouvement paralympique.
Des invités d'exception
La chancelière allemande Angela Merkel, le premier ministre canadien Justin Trudeau, la première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern, le président polonais Andrzey Duda, le premier ministre australien Scott Morrison, le prince Albert II de Monaco et la directrice générale de l'Unicef (Fonds des Nations unies pour l'enfance) Henrieta H. Fore avaient notamment fait le déplacement pour réaffirmer leur engagement. Angela Merkel salue les athlètes, « ces ambassadeurs de bonne coexistence » qui prouvent à « quel point la diversité et l'inclusion enrichissent nos sociétés ». Elle est rejointe par le Prince Albert qui félicite le CIP pour son « impact considérable sur l'unité des peuples et la promotion de la diversité ». « En supprimant les obstacles, les Jeux paralympiques contribuent à créer un monde meilleur, plus juste et plus compréhensif », ajoute Henrieta Fore.
Evolution spectaculaire
La genèse de ces Jeux date de 1948, à Stoke Mandeville (Royaume-Uni). Un neurochirurgien, Sir Ludwig Guttmann, organisait, en parallèle des Jeux olympiques de Londres, des compétitions sportives, de basketball et de tir à l'arc notamment, entre vétérans de l'aviation britannique paraplégiques en rééducation. Il faudra toutefois attendre une douzaine d'années pour que soient organisés, à Rome (Italie), les premiers véritables Jeux paralympiques. 70 ans plus tard, le mouvement a considérablement évolué, passant de trois disciplines à vingt-deux, pour les prochains Jeux de Tokyo (article en lien ci-dessous). L'ambition d'inclusion a également progressé. Le 21 octobre 2019, Paris 2024 a dévoilé son nouvel emblème qui associe trois symboles : la médaille d'or, la flamme et Marianne (article en lien ci-dessous). Pour la première fois dans l'histoire, il est commun aux Jeux olympiques et paralympiques. « Un emblème unique, une vision commune, une ambition partagée », se réjouit le comité d'organisation.
Après des discours enflammés et des entretiens avec des athlètes et les protagonistes du mouvement, la soirée s'est achevée sur la remise de l'ordre paralympique, plus haute distinction au sein du mouvement paralympique, à six contributeurs hors-pairs, par le président Parsons, se disant désormais tourné vers l'avenir... Un avenir qui, selon lui, devra être étroitement lié au Comité olympique.