DERNIERE MINUTE DU 16 MAI 2023
Lors d'une Assemblée générale extraordinaire le 16 novembre 2022, les organisations membres du Comité international paralympique (CIP) ont voté la suspension des comités nationaux paralympiques (CNP) russes et biélorusses en tant que membres du CIP, en raison de leur incapacité à se conformer à leurs obligations d'adhésion. Les deux CNP ont fait appel de leur suspension et des audiences en personne ont eu lieu devant le Tribunal d'appel indépendant du CIP les 25 et 26 avril 2023, à Dubaï, aux Emirats arabes unis. Ce dernier a annulé leur suspension, jugeant que les membres du CIP auraient dû obtenir des « preuves supplémentaires avant de voter », à la suite de l'invasion russe en Ukraine. Une « décision que nous respectons certainement, mais avec laquelle nous ne sommes pas d'accord », réagit Andrew Parsons, président du CIP.
Les athlètes toujours bannis
En revanche, les athlètes russes et biélorusses demeurent bannis des compétitions des six sports organisées par le CIP, qui incluent notamment le hockey, l'athlétisme et la natation.La prochaine fois que le statut de membre des NPC russes et biélorusses sera discuté, c'est lors de l'Assemblée générale 2023 du CIP, qui se tiendra à Bahreïn du 28 au 29 septembre.
ARTICLE INITIAL DU 17 NOVEMBRE 2022
Nouveau rebondissement pour la Russie après avoir été exclue des Jeux paralympiques à plusieurs occasions pour dopage institutionnalisé et tricheries en cascade (article en lien ci-dessous). Les comités paralympiques russe et biélorusse sont suspendus. Ainsi en a décidé la majorité des 125 Etats membres, dont la France, convoqués par le Comité paralympique international (IPC), le 16 novembre 2022, lors d'une Assemblée générale extraordinaire à Berlin (Allemagne). 64 ont voté pour suspendre la Russie (39 contre et 16 abstentions), 54 pour suspendre la Biélorussie (45 contre et 18 abstentions).
Des manquements graves
« La suspension d'un membre de l'IPC est très rare et ne peut être justifié que par des manquements graves », précise le Comité paralympique et sportif français (CPSF). Cela comprend les obligations de « veiller à ce que, au sein du mouvement paralympique, l'esprit de fair-play prévale, que la sécurité et la santé des athlètes soient protégées et que les principes éthiques fondamentaux soient respectés », justifie à son tour l'IPC. On reproche, notamment, à ces deux comités de n'avoir « jamais condamné l'invasion de l'Ukraine par leur pays, qui a débuté alors que les Jeux paralympiques d'hiver de Pékin 2022 battait leur plein, brisant ainsi la trêve olympique et paralympique ». Les 83 athlètes des deux pays n'avaient pas été autorisés à concourir, pas même sous une bannière neutre (article en lien ci-dessous).
« A l'heure où, plus que jamais, le sport fait l'objet par certains Etats d'une utilisation à des fins politiques », le CPSF a souhaité rappeler, par son vote, « son attachement aux valeurs qui fondent le mouvement paralympique, à la paix et à la préservation de l'intégrité des athlètes, où qu'ils vivent, et de toutes les nationalités ». Dès le mois de mars 2022, ce dernier avait apporté son soutien public au Comité paralympique ukrainien, notamment en débloquant une aide exceptionnelle de 30 000 euros.
Décision revue en 2023
Les comités russe et biélorusse ont désormais le droit de faire appel de cette décision. Si tel n'est pas le cas, cette suspension sera valable jusqu'à la prochaine Assemblée générale de l'IPC prévue en 2023. Elle pourra être « revue » s'ils « respectent leurs obligations envers les règles et valeurs du mouvement paralympique ».
L'Assemblée générale extraordinaire a également approuvé une motion modifiant la Constitution de l'IPC pour permettre au conseil d'administration de l'IPC d'imposer des mesures de protection en cas d'événement extraordinaire risquant de compromettre la sécurité, la viabilité, l'intégrité et/ou l'équité des Jeux ou de tout autre événement paralympique.