Contrat d'engagement jeune, lancé le 1er mars: mode d'emploi

Le Contrat d'engagement jeune prend le relais de la Garantie jeunes à partir du 1er mars 2022. Que prévoit-il ? Qui est concerné ? Combien coûte-t-il ? Focus sur ce dispositif accessible jusqu'à 29 ans révolus pour les personnes handicapées.

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Par Stéphanie Lerouge

Le Contrat d'engagement jeune remplace la Garantie jeunes à partir du 1er mars 2022. Ce dispositif s'adresse aux jeunes de 16 à 25 ans, ou 29 ans en cas de handicap révolus, "qui ne sont pas étudiants, ne suivent pas une formation et rencontrent des difficultés d'accès à l'emploi durable, appréciées au regard de la situation du jeune, notamment de la nature du contrat de travail et de sa quotité de travail", selon le décret le mettant en place. L'objectif : aider 400 000 d'entre eux en 2022, deux fois plus que celui de 200 000 bénéficiaires de la Garantie jeunes en 2021 déjà difficile à atteindre (130 000 entrées en Garantie jeunes avaient été réalisées fin octobre).

A ce titre, Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat au Handicap, se rendra au sein de la Mission locale de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), le 1er mars, afin de "valoriser ce dispositif auprès des jeunes en situation de handicap", avec, à la clé, la signature des premiers contrats, selon son cabinet. Les jeunes en situation de handicap qui doivent disposer d'une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) pourront entrer dans ce dispositif via Pôle emploi qui mobilisera son offre de service et celle des Cap emploi dans le cadre du rapprochement en cours entre les deux réseaux. Ils pourront également être accompagnés par les Missions locales.

18 mois maximum

Le CEJ représente un investissement de 2,6 milliards d'euros, dont 80 % viennent des 5,4 milliards du plan "un jeune, une solution" (article en lien ci-dessous). Les effectifs de Pôle emploi ont été renforcés de 900 CDI et les Missions locales ont reçu une subvention complémentaire de 75 millions d'euros. Par ailleurs, c'est un droit ouvert, c'est-à-dire que l'entrée en CEJ se fera sur la seule appréciation du conseiller de la Mission locale ou de Pôle emploi, sans quotas. D'autre part, comme la Garantie jeunes, le CEJ pourra durer jusqu'à 12 mois, prolongeable exceptionnellement jusqu'à 18 mois. Mais, alors que la Garantie jeunes proposait un accompagnement intensif pendant les quatre à six premières semaines du parcours seulement, le CEJ doit mettre en œuvre un accompagnement de bout en bout, avec 15 à 20 heures d'activité par semaine. Ce plan d'action conclu entre le jeune et son conseiller référent doit prévoir "une mise en activité soutenue et régulière (notamment par des immersions en entreprise, des formations, des actions sociales) visant à orienter le jeune vers l'emploi ou l'alternance.

Jusqu'à 500 euros d'allocation

Autre différence, le CEJ pourra être proposé par les agences de Pôle emploi et pas seulement les Missions locales. Pour éviter les ruptures de parcours, il se poursuivra lorsque le jeune entrera en formation, en Ecole de la deuxième chance, en service civique, etc... Les majeurs détachés fiscalement ou rattachés à un foyer non imposable pourront bénéficier d'une allocation allant jusqu'à 500 euros. Les jeunes majeurs rattachés à un foyer imposable, de tranche I, pourront également toucher une allocation d'un montant de 300 euros. Pour les mineurs, ce sera 200 euros dans les deux cas. Le jeune doit s'engager à participer à l'ensemble des actions prévues. Sinon il s'expose, dès le premier manquement, à des sanctions pouvant conduire à une suppression de son allocation et à une exclusion du dispositif.

Pour tout savoir en détails, un dossier complet d'une vingtaine de pages est disponible dans le lien ci-dessous.

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