Dernière minute du 30 mars 2021
Pour permettre aux enfants et ados en situation de handicap de mieux comprendre le mécanisme du test salivaire, le gouvernement a rédigé une fiche et un livret en facile à lire et à comprendre (FALC). Cette explication en dessins est à télécharger via le lien en toute fin d'article.
Article initial du 8 janvier 2021
Le test salivaire pour la Covid-19 EasyCov est désormais remboursable par la Sécurité sociale, ont annoncé le 6 janvier 2021 les sociétés françaises Skillcell et Vogo, qui ont créé le test en coopération avec le CNRS. Moins désagréable à subir et plus facile à mettre en oeuvre que les tests demandant un prélèvement par le nez, ce type de test salivaire pourrait jouer un rôle important pour mieux combattre l'épidémie de Covid.
Plus facile en cas de handicap
Le 28 novembre, la Haute autorité de la santé (HAS) avait recommandé l'utilisation et le remboursement de ce test "chez les personnes symptomatiques pour lesquels le prélèvement nasopharyngé est impossible ou difficilement réalisable". Selon ses concepteurs, EasyCov va particulièrement cibler les "personnes âgées en ou en situation de handicap accueillies dans les Ehpad ou les maisons de santé", les jeunes enfants, ou encore les "sportifs dont les pratiques imposent une répétitivité forte des dépistages". Il vise également les marchés "des transports" - pour organiser des tests des passagers avant de monter dans un avion par exemple - "les hôpitaux, l'évènementiel, les entreprises ou le tourisme", selon le communiqué.
Des résultats fiables
Le test d'EasyCov donne un résultat en 40 minutes. Il fonctionne par l'ajout de réactifs au prélèvement salivaire et par son chauffage en deux phases distinctes. La couleur de l'échantillon après ces traitements indique la présence ou non du coronavirus : orange, le test est négatif, jaune il est positif. Selon les études faites par Skillcell, le test a une "spécificité" de 99%, c'est à dire qu'un test positif signifie avec une quasi-certitude une contamination. Et il a une "sensibilité" de 86%, c'est à dire qu'il peut ne pas détecter certaines personnes "dont la charge virale n'est pas très élevée", a expliqué à l'AFP Alexandra Prieux, la directrice générale de Skillcell.
50 000 tests par jour
SkillCell a les moyens de fournir rapidement "50 000 tests par jour" et a "des plans qui peuvent être mis en place en 4 à 6 semaines pour doubler voire tripler la production", a indiqué à l'AFP Alexandra Préaux. C'est une petite entreprise créé en 2017 par le groupe diversifié français Alcen dans le cadre d'un partenariat avec le CNRS, pour produire des tests rapides et de terrain dans le domaine de la santé, de l'alimentation ou de l'environnement. Vogo, qui a conçu l'infrastructure numérique du test, est une entreprise montpelliéraine spécialisée dans la gestion des flux vidéos dans les enceintes sportives (distributions de contenus multicaméras sur les smartphones des spectateurs, solutions pour l'arbitrage vidéo...). Vogo a notamment mis au point l'application qui permet de gérer l'identification des échantillons pendant les tests et la diffusion des résultats aux personnes concernées.