* Fédération des aveugles et amblyopes de France
« Malgré un large panel d'aides techniques, la canne blanche électronique, les GPS piétons vocalisés, tous les outils de grossissements de caractères, les synthèses vocales… ces dernières nécessitent toutes un apprentissage, et les moyens de compensation ne solutionnent pas tout et, hélas, n'effacent pas le handicap », rappelle Anne Renoud, présidente de la Fédération des aveugles et amblyopes de France. Comment, alors, outiller ceux qui sont censés répondre aux besoins de personnes concernées, en l'occurrence les professionnels des Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) ?
Un livret de 44 pages
Un livret technique pour les aider à « voir autrement » la déficience visuelle, c'est ce que propose la FAAF depuis juillet 2021 (à télécharger en lien ci-dessous). Pas moins de 44 pages ! Ce premier volet porte sur la compensation de la déficience visuelle. Son ambition ? Aider les équipes MDPH à mieux la « connaître, comprendre et compenser », soulignant qu'il existe plusieurs déficiences visuelles, avec des « formes multiples ». Des infos concrètes sont proposées, par exemple une scène de rue vue par une personne avec une vision tubulaire ou encore une liste des signes cliniques qui peuvent alerter (photophobie, nystagmus, hallucinoses, cécité nocturne…).
Un travail d'experts
Ce livret a mis à contribution un vaste panel d'experts, des personnes malvoyantes et partenaires institutionnels, avec le soutien notamment du Défenseur des Droits ou encore de l'association Droit pluriel. Ils livrent leur synthèse sur les répercussions sur la vie quotidienne et les moyens de compensation les plus fréquemment utilisés. Des ressources externes complètent cet outil, qui seront mises à jour régulièrement. Si ce guide s'adresse, initialement, aux agents des MDPH, il constitue une source d'infos riche pour tous…
Prochaine étape pour la FAAF ? Des travaux autour de l'accès aux droits, un engagement de « longue haleine mené depuis 2018 », selon elle, avec d'autres supports pour « outiller toutes les parties prenantes du parcours » : personnes déficientes visuelles et associations, médecins généralistes et ophtalmologues, représentants siégeant en CDAPH (Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées).