Atteinte d'une maladie rare lui paralysant les jambes, Marieke Vervoort, la Belge néerlandophone aux cheveux platines, coupés en brosse, avait elle-même annoncé à la presse en août 2016, juste avant ses derniers Jeux à Rio, avoir déjà effectué les démarches nécessaires pour recourir à une euthanasie en cas d'aggravation de ses souffrances. Cette pratique est autorisée et encadrée par la loi en Belgique.
Une tétraplégie progressive
La sprinteuse avait 14 ans quand sa "tétraplégie progressive" s'est déclarée. Son adolescence a été rythmée de rendez-vous "d'un docteur à un autre, qui ne savait pas ce que j'avais et m'annonçait des mauvaises nouvelles", avait-elle expliqué. Marieke Vervoort a consacré son corps blessé au sport avec un franc succès: elle a d'abord pratiqué le basket en fauteuil roulant, puis la natation, ce qui l'a menée au triathlon, a rappelé l'agence de presse Belga. Elle est devenue championne du monde de paratriathlon en 2006, et l'année suivante, en octobre 2007, elle a réalisé un de ses rêves en disputant l'une des épreuves les plus mythiques au monde, l'Ironman d'Hawaï. Lorsque cette discipline est devenue trop exigeante, elle s'est lancée dans le char à voile puis l'athlétisme, en 2012, année où elle devient championne en fauteuil roulant sur 100 m aux Jeux de Londres. Triple championne du monde en fauteuil (100 m, 200 m, 400 m) en 2015, elle a aussi décroché à Rio en 2016 l'argent sur 400 m et le bronze sur 100 m en athlétisme.
Sa mort a été annoncée par le bourgmestre (maire) de Diest, la ville où elle résidait en Flandre. Ses funérailles seront célébrées dans l'intimité. En septembre, Marieke Vervoort, surnommée "Wielemie", avait réalisé son dernier souhait en roulant à bord d'une Race Lamborghini Huracan Evolution sur le circuit de Zolder. "J'ai pu réaliser beaucoup de rêves. Celui-ci est le dernier", avait-elle déclaré.