Voici une avancée technologique qui devrait faire parler d'elle ! Oublier son fauteuil quelques temps, avancer seul, utiliser les transports debout, s'asseoir au restaurant… Ces gestes, l'exosquelette Wandercraft propose aux personnes en situation de handicap moteur de les retrouver. Nouvel arrivant sur le marché encore très restreint des jambes robotisées, le prototype de la start-up française Wandercraft a été présenté en juin 2016 par EDF, partenaire du projet.
Plus autonome
Digne d'un film de science-fiction, ce dispositif révolutionnaire voit le jour grâce à une campagne de financement participatif, lancée sur la plateforme Axago, ainsi qu'au prix EDF Pulse (d'une valeur de 50 000 euros !) remporté en 2014 par la société de robotique Wandercraft. Véritable prouesse mécanique, l'exosquelette est l'aboutissement d'environ 3 ans d'expérimentation. Un bijou technologique de 35 kg, un poids équivalent à celui de son cousin ReWalk, commercialisé en 2014 aux États-Unis (lire article ci-dessous). Amélioration supplémentaire, ce premier modèle made in France s'adresse aussi aux personnes souffrant de myopathie. Il permet de marcher en toute autonomie, sans béquilles ni manettes.
Une mécanique miniaturisée et puissante
Comment imiter la marche humaine en robotique ? Grâce à un agencement mécanique judicieux : les jambes robotisées de Wandercraft disposent de 12 moteurs, chacun commandant une articulation. Un calculateur exécute le logiciel de commande et, chaque millième de seconde, des algorithmes pilotent les mouvements de l'exosquelette pour se rapprocher le plus possible de la marche humaine ; c'est le cerveau du robot, grâce auquel mouvements et équilibre sont rendus possibles. De la technologie très poussée… pour des gestes qui paraissent simples et naturels.
Des jeunes passionnés de robotique
Aux commandes de ce projet, Wandercraft regroupe une équipe d'experts en mécanique et en robotique. Plusieurs de ses fondateurs, des polytechniciens à peine diplômés au moment de se lancer dans l'aventure du prototypage, ont dans leur famille une personne en situation de handicap moteur. Pour eux, créer un robot marcheur destiné à leur rendre l'autonomie était une évidence. À partir de 2012, d'autres ingénieurs rejoignent l'entreprise et collaborent à la conception de cet exosquelette de pointe, au prix encore inconnu. Mais l'équipe ne semble pas vouloir en rester là : de nouvelles versions devraient voir le jour dans les années à venir pour permettre, entre autres, de franchir des obstacles.