Les Jeux paralympiques soufflent cette année leur 76e bougie. A quelques semaines d'un nouveau rendez-vous sportif sur le sol français, le Panthéon accueille une exposition inédite, du 11 juin au 29 septembre 2024, « Histoires paralympiques : de l'intégration sportive à l'inclusion sociale (1948-2024) ». Handicap.fr s'y est rendu. L'occasion de revenir en vidéo sur l'origine de ce mouvement, né en Angleterre.
Du sport de rééducation au sport de compétition
En 1948, un neurologue allemand, Ludwig Guttman, invente le sport rééducatif pour des blessés de guerre, hospitalisés à Stoke Mandeville, une bourgade de 1 500 habitants entre Londres et Oxford. Le 29 juillet 1948, jour d'ouverture des JO de Londres, il organise une compétition de tir à l'arc adaptée. « Il a apporté le germe d'un petit évènement, à l'intérieur de l'hôpital, avec 25 ou 30 participants, mais qui a donné lieu à la première organisation sur lesquelles vont se greffer les autres », explique Sylvain Ferez, co-commissaire de l'exposition.
Un mouvement qui s'internationalise
Dès lors, le mouvement prend de l'ampleur et s'internationalise. D'autres pays se joignent à l'évènement, la compétition étant rebaptisée, en 1952, « Jeux internationaux de Stoke Mandeville ». En 1960, les premiers jeux para-olympiques voient le jour à Rome. « Ils délocalisent les Jeux de Stoke Mandeville. On sort de l'hôpital et on rentre dans des enceintes sportives », rappelle Sylvain Ferez. Seules les personnes en fauteuil roulant sont conviées. Mais, bientôt, cela « crée une velléité des autres déficiences qui souhaitent également en être », poursuit le co-commissaire de l'exposition. Une nouvelle ère du paralympisme naît, avec, en point d'orgue, les Jeux de Londres 2012 qui « stabilisent un format auquel participent également les personnes ayant des déficiences intellectuelles ». Les Jeux de Paris 2024 rentreront-ils également dans l'histoire ? Réponse à partir du 28 août 2024.
© Collections du Musée national du sport, Nice / 1988