Favoriser un fauteuil roulant électrique disposant d'un appui tête et de l'inclinaison d'assise et du dossier pour limiter la fatigabilité du conducteur et augmenter la précision de sa conduite, privilégier les espaces vitrés offrant une vue panoramique sur l'extérieur... La Délégation ministérielle à l'accessibilité du ministère de la Transition écologique publie, en collaboration, notamment, avec ACA France, spécialiste de l'adaptation automobile, le « Guide pour les utilisateurs de fauteuils roulants (UFR) se déplaçant dans un véhicule personnel » (en lien ci-dessous), à destination des personnes à mobilité réduite mais aussi des professionnels qui sont amenés à les conseiller et les transporter (prestataires et instituts, ergothérapeutes, proches...). L'objectif ? Améliorer la sécurité des usagers dans un véhicule de moins de neuf places.
Rappel du cadre réglementaire
Ce guide de 17 pages débute avec un rappel du cadre réglementaire : « Pour une utilisation dans un véhicule automobile personnel (conducteur ou passager), tout fauteuil roulant (manuel ou électrique) occupé doit avoir satisfait aux tests de la norme NF ISO 7176-19 en vigueur (publiée en version française en 2014), accessible auprès de l'éditeur AFNOR2 ». Cette norme règlemente l'utilisation de « dispositifs de mobilité montés sur roues » destinés à être utilisés comme sièges dans des véhicules à moteur. Les automobiles équipées pour transporter un UFR doivent, quant à elles, impérativement être homologuées et immatriculées « Véhicule automoteur spécialisé » (VASP). Cet élément doit figurer sur la carte grise (rubrique J1), de même que la mention « HANDICAP » (rubrique J3).
Des conseils pour choisir le bon... fauteuil
Le guide fait ensuite le point sur le matériel nécessaire pour permettre au fauteuil d'être utilisé en tant que siège : points de fixation pour les systèmes de sangle d'attache à quatre points, marquages ou étiquette appropriés pour indiquer les points de fixation... Au sommaire, également : les points de vigilance pour maîtriser son véhicule (évaluer le passage des jambes sous le volant, l'accessibilité des commandes d'urgences et de signalisations, la capacité à utiliser la clef de contact, la stabilité du fauteuil en circulation, etc.) mais aussi des conseils sur le choix du fauteuil roulant. Le guide recommande notamment d'opter pour des suspensions réglables afin d'harmoniser la souplesse du fauteuil avec le tonus postural du conducteur, de privilégier des repose-jambes à mât central ou encore d'utiliser un pantographe pour l'escamotage du joystick au poste de conduite.
Faire des essais avec des ergothérapeutes
Autres recommandations : penser à installer des aides au maintien du corps et au positionnement afin de stabiliser les membres et d'augmenter le confort (harnais, ceinture thoracique électrique, cale coude, etc.) mais aussi évaluer l'adhérence et la motricité du fauteuil pour s'assurer qu'elle est adaptée aux rampes et revêtements de sol du véhicule. Pour vérifier la « compatibilité des différents éléments du projet de réadaptation, il est important de réaliser des essais accompagnés d'ergothérapeutes et de professionnels spécialisés afin de prendre en compte les capacités de l'utilisateur ainsi que les facteurs extrinsèques », précisent les auteurs. L'enjeu ? Un gain d'indépendance et de qualité de vie.