Le 14 avril 2021, Emmanuel Macron annonçait la mise en place d'un dispositif permettant d'apporter une réponse d'urgence à la souffrance psychique des enfants et adolescents, dans un contexte de crise sanitaire où l'état de santé mentale et psychologique des Français se dégrade. Ce dispositif d'urgence sera opérationnel à la fin du mois de mai, prévient le secrétaire d'Etat à l'enfance, Adrien Taquet. Il est destiné aux enfants de 3 à 17 ans présentant des « troubles psychiques légers à modérés » et « des signes légers à modérés de détresse psychologique, suscitant l'inquiétude de l'entourage » (famille, milieu scolaire, médecin généraliste, pédiatre, PMI par exemple). Déployé sur l'ensemble du territoire, il permettra la prise en charge à 100 % de dix séances d'accompagnement psychologique, sans avance de frais, dont un entretien initial bilan et jusqu'à neuf séances prises en charge. Selon Adrien Taquet, « les enfants et adolescents subissent eux aussi de plein fouet les effets indirects de la crise sanitaire que nous traversons, il est donc plus que jamais nécessaire de surveiller leur équilibre psychologique en cette période et de les accompagner ».
Le parcours patient
Ce dispositif sera mis en place dans le cadre d'un parcours de soins coordonné par le médecin : tout médecin, qu'il soit généraliste, scolaire, hospitalier, de PMI, mais aussi pédiatre, pourra prescrire des séances sur ordonnance permettant ainsi simplement d'adresser l'enfant ou l'adolescent au psychologue. Ce dernier sera choisi par la famille sur une liste nationale qui sera accessible sur PsyEnfantAdo.sante.gouv.fr permettant d'identifier un professionnel exerçant à proximité. Pour toutes les situations en rapport avec des troubles plus sévères, telles que les crises conduisant à des troubles graves du comportement ou un risque suicidaire, les enfants et adolescents doivent, sans attendre, être orientés vers un psychiatre pour une consultation et une prise en charge adéquate. Ce dispositif, qui a vocation à répondre à l'urgence, est transitoire : l'enfant doit bénéficier d'une ordonnance avant le 31 octobre 2021. Les séances devront être réalisées avant le 31 janvier 2022. Des réponses plus durables pourront s'appuyer sur la réussite de ce dispositif qui sera évalué et adapté ; le gouvernement promet de faire des propositions avant le second semestre.
En février déjà, les pouvoirs publics ont lancé un chèque-psy pour permettre aux étudiants de consulter des psychologues en ville, conventionnés, sans avance de frais (article en lien ci-dessous).