« Boxer ensemble pour mieux vivre ensemble » ? La Fédération française de boxe en est convaincue ; le sport, et en particulier le « noble art », favorise l'inclusion, la tolérance et le respect, en plus d'être accessible à tous. Se disant « aux côtés des personnes en situation de handicap », elle met en place, depuis plusieurs années, de nombreux projets afin d'inclure tous types de boxeurs dans les clubs et les compétitions, quel que soit leur handicap (moteur, mental, psychique...). Parmi eux, le challenge national Gilbert Joie, qui a lieu chaque année en mai, entend mettre un KO aux idées reçues : oui les personnes handicapées peuvent monter sur le ring !
Former les entraîneurs aux différents handicaps
Ce tournoi rassemble chaque année plus de 300 personnes dont 130 handi-boxeurs de toute la France. « C'est également l'occasion, en parallèle, de former les futurs entraîneurs aux spécificités des différents types de handicap pour adapter les approches pédagogiques et faciliter la création de projets handi-valides », souligne la FF boxe. Après deux ans de pandémie, l'évènement était de retour au CREPS (Centres de ressources, d'expertise et de performance sportive) Centre Val de Loire en mai 2022. Les dates de la treizième édition devraient être dévoilées prochainement.
Réduire les troubles du comportement
Contrairement à la boxe, dans la version « handi », il n'est pas question de combat mais d'« assaut » ; les deux compétiteurs ne se frappent pas, le but étant de toucher l'adversaire et d'esquiver ses coups. L'enjeu ? Développer ses capacités cardiovasculaires et respiratoires, gagner en confiance, maîtriser ses émotions, mieux appréhender son corps et l'espace mais aussi travailler sur l'équilibre, la motricité, la coordination, notamment pour les personnes dyspraxiques... Ce sport permet également à certaines personnes avec autisme de réduire les troubles du comportement, d'améliorer la concentration et de canaliser l'énergie en se dépensant physiquement. Si la handi-boxe ne fait pas (encore) partie des disciplines paralympiques, elle commence incontestablement à trouver sa place dans le monde du sport adapté et du handisport. Peut-être au prochain round ?
© Comité handisport Loiret