Les dirigeants des principaux médias audiovisuels ont signé le 3 décembre 2019, avec le Premier ministre Edouard Philippe, une charte élaborée par le CSA (conseil supérieur audiovisuel) par laquelle ils s'engagent à rendre la question du handicap plus visible sur leurs antennes.
De nombreux signataires
Les signataires -dont notamment TF1, France Télévisions, M6, Radio France, les groupe Canal+, NRJ et NextRadio- s'emploieront à "donner la parole aux personnes handicapées pour parler d'autres sujets que le handicap" (ou à mettre en scène des personnages de fiction handicapés, sans les réduire à leur handicap), ou encore à "présenter le handicap de façon positive (...) et pas seulement compassionnelle". Pour y parvenir, les chaînes s'engagent notamment à "créer des passerelles" entre elles, pour s'inspirer mutuellement de leurs bonnes pratiques. Une plateforme électronique partagée recensera notamment les "mots justes" à employer, pour éviter maladresses ou préjugés.
Responsabilités sociétales
"Les médias audiovisuels ont des responsabilités à caractère sociétal, dont la juste représentation de la société française et de sa diversité", a souligné le président du CSA Roch-Olivier Maistre, lors de la cérémonie de signature. Dans son dernier baromètre de la diversité, publié en janvier 2019, le CSA avait estimé que seuls 0,7 % des personnes apparaissant sur les écrans de télévision étaient porteuses d'un handicap (article en lien ci-dessous). Avec cette charte, "je souhaite qu'on puisse rapidement voir la différence", a annoncé Edouard Philippe, aux côtés de plusieurs ministres présents pour participer au troisième Comité interministériel du handicap (article en lien ci-dessous). "Vous assumez cette responsabilité de montrer et de traduire la société dans laquelle nous sommes, et celle que nous voulons construire", a-t-il ajouté à l'intention des patrons de chaînes. Les intentions seront-elles suivies d'effet ? Pour l'heure, ces derniers ont quitté la salle, aussitôt après la signature sans entendre la parole des personnes concernées, ces « êtres beaux » qui faisaient l'objet d'une exposition au Musée de l'homme (article en lien ci-dessous), à Paris, inaugurée ce soir-là.