Installé dans le Bureau ovale depuis le 20 janvier 2021, le président américain Joe Biden s'est empressé de prendre une série de mesures, notamment sur le climat, l'immigration ou encore la lutte contre la Covid-19. La dernière en date concerne le handicap. En effet, le 25 janvier, l'attachée de presse de la Maison-Blanche, Jen Psaki, annonce la mise en place d'un interprète en Langue des signes américaine à ses points presse journaliers. Objectif ? « Construire une Amérique plus inclusive, plus juste et plus accessible », explique-t-elle.
Un gap avec l'administration Trump
Cette décision marque un tournant avec l'administration Trump qui n'a inclus un interprète qu'en fin de mandat, attirant les foudres de l'Association nationale des sourds. En août 2019, cette dernière l'avait accusée de miner la capacité des Américains sourds et malentendants à accéder aux informations majeures sur la pandémie. Le mois suivant, un juge fédéral ordonnait à la Maison-Blanche la présence d'un interprète à tous les briefings télévisés sur le sujet, près de l'orateur ou « hors site », du moment qu'il était intégré à l'image de manière claire.
Le handicap, au cœur de sa mandature ?
Contrairement à son prédécesseur, évoquant publiquement son bégaiement, Joe Biden semble vouloir libérer la parole et démystifier le handicap. Dans son premier discours de président-élu, le 7 novembre 2020, il mentionnait le sujet, au même titre que la couleur de peau, la religion ou le genre dans la « reconstitution du rêve américain », promettant un pays plus « uni » (article en lien ci-dessous).
En France, des programmes plus accessibles
En France, depuis le 15 juillet 2020, le compte-rendu du Conseil des ministres est systématiquement traduit en langue des signes française (article en lien ci-dessous). « Rendre les travaux du gouvernement et de la Présidence accessibles à tous nos concitoyens, c'est faire progresser l'inclusion et la démocratie », plaidait Gabriel Attal au lendemain de cette annonce très attendue par les associations du secteur. Cette promesse avait été formulée lors de la dernière Conférence nationale du handicap, le 11 février 2020, par Emmanuel Macron. Le chef de l'Etat s'était engagé à renforcer « l'accessibilité des programmes essentiels (émissions se rapportant aux campagnes électorales, événements d'importance majeure, interventions du président de la République et du gouvernement) ».