Le 4 juillet 2021 à 14h, Arnaud Quibel, 18 ans, et Jean Berthoud, 23 ans, seront au départ du triathlon de Bordeaux. Le premier, en situation de handicap moteur, fait partie du groupe des majeurs accompagnés à l'Institut d'éducation motrice (IEM) d'Eysines, le second est en stage de fin d'étude de kinésithérapie au sein du même établissement. Le seul binôme handi-valide de la compétition tentera de tirer son épingle du jeu dans la catégorie « sprint ». Au programme : 750 mètres de natation en eau libre, 20 km de vélo, 5 km de course à pied.
Le sport, passion commune
Arnaud est atteint du syndrome de Lesch-Nyhan, une maladie génétique rare qui se manifeste par un taux sérique d'acide urique -produit de déchet normalement éliminé par l'organisme- important et des troubles neurologiques et comportementaux. Ce qui ne l'empêche pas de faire beaucoup de sport, et notamment de la boccia. Jean est triathlète. C'est lui qui a eu l'idée de partager leur passion pour le sport. Pour participer à cette compétition, de nombreuses adaptations techniques ont dû être réalisées en amont. Grâce à une équipe de choc, composée d'un ergothérapeute, d'un kinésithérapeute, d'une éducatrice et de proches, le fauteuil d'Arnaud s'est transformé en véritable matériel de compétition. Mécanisme de tractage, système de sécurité, stabilité... Une fois l'équipement mis au point, les deux acolytes ont pu débuter les entraînements sur le lac et autour du centre des Girondins de Bordeaux, à raison de deux à trois séances hebdomadaires durant trois semaines.
Une cagnotte a permis de récolter un montant supérieur aux attentes qui sera reversé à l'association française Lesch-Nyhan.