Kate, porteuse de trisomie 21 : égérie d'une marque beauté

Kate Grant, porteuse de trisomie 21, a toujours voulu devenir mannequin. Son handicap ? Elle a su en faire un atout ! A 20 ans, elle est le nouveau visage de la marque de cosmétiques Benefit. Un tempérament et un modèle "hors-du-commun" !

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Depuis sa plus tendre enfance, Kate Grant, 20 ans, rêve de devenir mannequin. Un souhait qu'elle partage avec de nombreuses jeunes femmes de son âge… Mais cette Irlandaise du Nord a un truc en plus : elle est porteuse de trisomie 21. Loin des canons de beauté traditionnels, Kate assume fièrement son handicap et a décidé d'en faire un atout. Son tempérament a séduit la marque américaine Benefit Cosmetics qui en a fait sa nouvelle égérie. « Une première dans l'industrie de la beauté », se réjouit la jeune femme !

L'émergence de modèles différents

La mode, la beauté, deux milieux extrêmement sélectifs et exigeants. Il y encore une dizaine d'années, un profil comme celui de Kate n'aurait certainement pas intéressé les marques. Mais, après de nombreux reproches et un désir croissant de nouveauté, les podiums et les publicités mettent désormais en lumière des visages « différents », à l'instar de la Canadienne Winnie Harlow, atteinte de vitiligo, une dépigmentation de la peau.

Un concours qui sort de l'ordinaire

A force de persévérance, Kate Grant fait son entrée dans le milieu de la mode en 2018, en remportant le concours de beauté international Beauty of the world, dans son pays. Plus que l'âge, le poids et le physique, le jury se base sur d'autres critères plus personnel (ca fait gnagnan la beauté interieure) . Kate Grant défile, sans complexe, dans la catégorie « adolescente » et rafle la première place face à une quarantaine de concurrentes. Depuis, elle enchaîne les shootings photos et les contrats et a même été juge de l'édition 2019 du concours qui l'a rendue célèbre.

Des débuts sur Facebook

Mais tout n'a pas été si rose… Pendant de nombreuses années, ses parents multiplient les démarches auprès des agences de mannequinat, en vain. Sa mère, Deirdre, convaincue du talent et de la beauté de sa fille, décide de publier une photo de Kate sur Facebook. Bingo ! Les internautes sont touchés par son histoire, les likes et commentaires affluent en masse. Ces multiples réactions attirent l'attention du créateur du concours qui décide de lui donner sa chance. La suite de l'histoire, on la connaît…

Porte-drapeau des personnes handicapées

Même scénario pour sa collaboration avec Benefit. La jeune femme poste une photo d'elle, sur Instagram, en train d'utiliser un produit phare de la marque. Le succès est viral, Benefit lui propose de devenir l'une de ses ambassadrices. « Elle est très consciente de sa chance et sait qu'elle trace un chemin pour d'autres après elle. Son premier objectif a toujours été d'atteindre son rêve mais aussi de rendre visible les minorités handicapées. Elle fait ce que d'autres personnes handicapées ne peuvent pas faire et est devenue leur voix à tous », a expliqué sa mère, au media britannique Metro.

La différence, une force ?

Les « différences » sont, plus que jamais, à la mode (articles en lien ci-dessous). L'an passé, Lucas Warren, porteur de trisomie 21, devenait le nouveau visage de la marque d'aliments pour bébé Gerber. Madeline Stuart, quant à elle, fait sensation à chacune de ses apparitions depuis près de trois ans. Petite, Maddy, comme la surnomment ses proches, avait le même rêve que Kate Grant et, après une perte de poids considérable de plus de 20 kilos, elle a pu le réaliser. Cette jeune Australienne de 22 ans a défilé sur les plus grands podiums internationaux : Fashion week de Paris, New-York, Londres, mais aussi en Russie, en Chine ou encore au Runway de Dubaï. « Il faut que tout le monde ouvre les yeux, il est grand temps de réaliser que les personnes atteintes de trisomie 21 peuvent être belles et sexy. Je ne veux plus entendre 'désolé' quand je dis que ma fille est trisomique car, au fond, c'est une réaction très naïve ! », conclut la mère de Maddy. Kate et Madeline comptent bien profiter de leur notoriété pour bousculer les codes d'un milieu, en progrès, mais encore peu accessible.

© Instragram

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"Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr. Cet article a été rédigé par Cassandre Rogeret, journaliste Handicap.fr"
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