JO-2016 : pas de jeux "valides" à cause de ses lames !

L'Allemand Markus Rehm, champion paralympique de la longueur à Londres-2012, amputé du tibia droit, n'a pas été autorisé à participer aux JO de Rio avec les valides. Il n'a pas pu prouver que ses lames ne lui procuraient aucun avantage.

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L'Allemand Markus Rehm, champion paralympique de la longueur à Londres-2012, amputé du tibia droit, n'a pas été autorisé à participer aux JO de Rio avec les valides, comme avait pu le faire Oscar Pistorius en 2012 (articles en lien ci-dessous), a annoncé Sebastian Coe, président de l'IAAF (Association internationale des fédérations d'athlétisme), à Vienne. Si le Sud-Africain avait gagné ce droit au bout d'un interminable parcours judiciaire -aux Jeux de Londres en 2012, il s'était aligné sur le 400 m et le relais du 4x400 m avec les coureurs valides-, la Fédération internationale a depuis modifié ses règlements pour éviter tout imbroglio.

Aucun avantage décisif ?

Rehm devait donc prouver que sa prothèse ne lui apportait aucun avantage s'il voulait concourir avec les valides, selon une nouvelle règle instaurée en août 2015 par l'IAAF. « La situation n'est pas compliquée », a déclaré Coe à la suite du Conseil de l'IAAF, le gouvernement de l'instance, qui a discuté de la question. « Il doit prouver que sa prothèse ne lui fournit pas d'avantage décisif et, pour le moment, il ne l'a pas fait », a expliqué Coe. Rehm, 27 ans, a pourtant rendu publique une étude en ce sens le 30 mai 2016, avec toutefois une nuance d'importance : les scientifiques ont estimé qu'il était « difficile, si ce n'est impossible » de déterminer si les athlètes paralympiques bénéficiaient d'un avantage grâce à leurs prothèses lorsqu'ils affrontent leurs homologues valides. Insuffisant donc pour convaincre le Conseil de l'IAAF, le gouvernement de l'instance, qui n'a même pas soumis au vote la question soulevée par le rêve de Rehm.

Mettre en lumière le sport paralympique

Réalisée en collaboration avec des instituts du Colorado et de Tokyo, l'étude affirmait que si les sportifs équipés d'une prothèse étaient désavantagés dans leur course d'élan, ils voyaient leur technique de saut en longueur améliorée. « Je suis heureux qu'aucun avantage clair tiré de l'utilisation d'une prothèse n'ait été révélé par cette étude », avait alors déclaré Markus Rehm, qui a perdu sa jambe à 14 ans dans un accident de wakeboard. « Je ne me soucie pas des médailles, il s'agit de mettre en lumière le sport paralympique », avait assuré le « blade jumper », détenteur du record du monde de sa discipline avec un saut à 8,40 m en octobre 2015. Il espérait être le deuxième athlète à concourir à la fois aux Paralympiques et aux Olympiques. Les jeux Olympiques auront lieu du 5 au 21 août 2016. Les jeux Paralympiques, auxquels participera Rehm, se dérouleront quant à eux du 7 au 18 septembre, toujours à Rio.

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