Lifebloom One : la thérapie qui permet aux PMR de remarcher

Inédit. La thérapie Lifebloom One permet aux personnes paraplégiques de remarcher grâce à un dispositif qui combine exosquelette et fauteuil roulant et augmente l'efficacité de la rééducation. Une alternative à une vie assise qui favorise l'autonomie

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Une femme teste l’Oxilio de Lifebloom.

132 millions de personnes, dans le monde, ne peuvent pas marcher seules, même avec l'aide d'un déambulateur. Pour changer la donne, la medtech* française Lifebloom a mis au point « la première solution qui permet aux personnes paraplégiques de préserver leur vie debout ». Objectif ? Offrir une « alternative à une vie assise en fauteuil roulant » qui préserve la capacité de se lever et maximise le maintien en forme... et l'autonomie !

Un « mix » entre le fauteuil roulant et l'exosquelette

La thérapie Lifebloom One est le fruit de six années de recherches et de trois millions d'euros d'investissement. Co-développée par des cliniciens en France et en Europe et plus de 150 patients, elle utilise un ensemble de technologies « inédites », à commencer par Oxilio, un dispositif médical qui combine exosquelette et fauteuil roulant, relié à des capteurs embarqués qui analysent l'activité de la marche autonome. Pour l'utiliser, Il suffit de s'asseoir dans le fauteuil roulant puis d'activer la fonction « exosquelette », qui fournit une assistance en force et en équilibre, sans pour autant faire « à la place du patient ». Cet appareil, « entièrement sécurisé contre le risque de chute », selon ses concepteurs, permet au patient d'être acteur de sa rééducation.

Pour l'appréhender au mieux, une plateforme numérique, contenant conseils pratiques dédiés et méthodes d'accompagnement novatrices, est mise à disposition de chaque utilisateur.

Quels sont les patients ciblés ?

Cette « thérapie » est, plus précisément, destinée à la majorité des personnes en fauteuil roulant : celles dont la mobilité a été réduite après un accident (AVC, traumatismes crâniens, lésions médullaires), une maladie (sclérose en plaques, Parkinson, syndrome de Guillain Barré) ou un « déconditionnement » (personnes âgées fragiles), et qui préservent une motricité au moins partielle des membres inférieurs. Près de 470 000 Français sont concernés.

Augmentation de l'efficacité des soins

La valeur ajoutée de Lifebloom One ? Elle apporte « jusqu'à 80 % d'assistance antigravitaire, des assistances à l'oscillation des membres inférieurs, à l'équilibre et à la reproduction d'une marche naturelle », répondent ses concepteurs. « Plus compacte et plus agile qu'un fauteuil roulant », selon eux, cette thérapie est « idéale » pour un usage en établissement de santé comme à domicile. Cette solution vise également à augmenter l'efficacité des soins et de la rééducation. En séance, le patient est sécurisé, le thérapeute peut se concentrer sur des mouvements spécifiques et leur intensité et, en dehors, le travail se poursuit avec l'auto-rééducation grâce à la plateforme de soins augmentée. 

Une solution face au manque de personnel

Généralement, pour les personnes paraplégiques, « le placement en fauteuil roulant est le standard de soin, mais c'est aussi l'une des plus grandes inefficacités de nos systèmes de santé qui dégrade la qualité de vie et la santé, augmente la dépendance, limite la rééducation et surcharge des soignants », estime Damien Roche, co-fondateur de Lifebloom avec son associé Marc Bardgett. Selon lui, cette thérapie représente une « solution majeure pour le système de santé face à l'augmentation du nombre de personnes fragiles lié au vieillissement de la population et au manque de personnel soignant ».

+ 600 % de temps passé debout

Pour l'heure, la thérapie est prescrite dans les établissements de santé d'Unités de la marche. A terme, Damien Roche envisage de la rendre accessible à toutes les personnes en ayant besoin, avec « un objectif reste à charge proche de 0 ». Si aucune information sur son prix actuel n'est communiquée, il coûterait « cinq à dix fois moins qu'un exosquelette ordinaire », selon son fondateur, qui déclare être « en pleine levée de fonds ».

Les résultats préliminaires d'efficacité clinique, menés à l'hôpital de l'APHP Pitié-Salpêtrière auprès de patients ayant vécu un AVC sont sans appel : « tous ont récupéré une marche autonome en multipliant par 596 % leur temps quotidien passé debout ». De quoi convaincre des mécènes... ?

* entreprise de technologie médicale

© Dirty tools

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"Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr. Cet article a été rédigé par Cassandre Rogeret, journaliste Handicap.fr"
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