L'Assemblée nationale a largement adopté le 17 mars 2015 en première lecture, par 436 voix contre 34, la proposition de loi PS-UMP sur la fin de vie, qui instaure un droit à un endormissement pour les malades en phase terminale.
Pour les maladies incurables
«Dormir avant de mourir pour ne pas souffrir», voilà comment Jean Leonetti, déjà auteur de la loi de 2005 contre l'acharnement thérapeutique, résume cette proposition de loi qui consacre une des promesses de campagne de François Hollande. Celui-ci s'était engagé à permettre à des malades atteints d'une maladie incurable, «provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable», de «bénéficier d'une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité».
Un vote perturbé
Ce vote dans l'hémicycle a été perturbé par un bref incident, des inconnus ayant jeté depuis les tribunes sur des députés de gauche des bouts de papier, sur lesquels étaient imprimés «Non à l'euthanasie» et «R comme résistance». «Ne vous en faites pas, nous engagerons les poursuites que cela mérite», a déclaré depuis le perchoir le président de l'Assemblée, Claude Bartolone (PS), alors que des députés s'étaient levés pour protester contre cette action, qui s'est produite juste avant l'annonce du résultat du scrutin.
Les députés socialistes, UMP, UDI et Front de gauche ont majoritairement voté pour la proposition de loi. 83 députés se sont abstenus, dont la plupart des écologistes et des radicaux de gauche. La plupart des votes contre sont des élus UMP, minoritaires dans leur groupe.