L'équipe de France paralympique n'en finit pas de laisser exploser son talent depuis que la flamme s'est allumée en Corée. Treize médailles au total à l'issue de la 5e journée de compétition : 5 en or, 5 en argent et 3 en bronze. Après être descendue à la 5e place au classement de Nations, elle remonte à la quatrième derrière les États-Unis (8 médailles), l'équipe neutre (principalement composée de Russes, 6 médailles) et la Slovaquie (6 médailles). Mais rien n'est encore joué…
Marie Bochet, 7 titres
Son succès, elle le doit en partie (beaucoup) à Marie Bochet qui, le 14 mars, sur le slalom géant, prend sa revanche sur sa sortie de piste de la vieille sur le super combiné catégorie debout, (vidéo en lien ci-dessous), en décrochant une nouvelle fois l'or, devant son habituelle rivale, l'Allemande Andrea Rothfuss, et la Canadienne Mollie Jepsen. Un troisième titre après celui en descente et super G. Si l'on ajoute les 4 médailles d'or glanées aux Jeux de Sochi, la championne née avec une agénésie de l'avant-bras gauche, un "problème de développement du bras dans le ventre de ma maman", devient ainsi l'athlète tricolore la plus titrée de l'histoire des Jeux olympiques et paralympiques d'hiver ! "Echouer, se relever et gagner" a loué le président de la République Emmanuel Macron, dans un tweet pour féliciter la native de Chambéry, qui "s'inscrit dans la légende du sport paralympique".
La meilleure des médailles
« C'est une médaille d'or très importante, explique notre porte-drapeau. Je devais gagner aujourd'hui, retrouver la confiance, avant les prochaines étapes, pour prouver et me prouver à moi-même que je sais revenir après une contre-performance comme celle d'hier ». « Je pense que c'est la meilleure des médailles d'or, poursuit-elle, mais c'est vrai que dès que tu en gagnes une nouvelle, tu oublies les autres. C'est une médaille très cool en tout cas car j'ai bien skié. Je me sentais en confiance et je ne suis pas descendue à moitié, j'ai tout donné. » Marie a ensuite passé du temps avec sa famille, venue en nombre. Dans les tribunes, le clan Bochet donne de la voix, agitant le drapeau français avec un enthousiasme communicatif. Ambiance garantie ! « Il est important de partager ces moments avec eux, ils sont là pour ça aussi, pas seulement pour la victoire. Ils ont été essentiels », poursuit la championne. La suite du programme ? Le slalom ! « J'aime le slalom, je dois faire quelque chose de bien, mais je dois me souvenir aussi que mes Jeux sont déjà réussis et que ce sera un bonus. » Réponse dimanche 18 mars pour le slalom géant. A Sochi, c'est le seul titre qui lui avait échappé.
En slalom, d'autres Français
D'autres Français étaient en lice sur ce slalom géant disputé en deux manches. Mais le podium tricolore est resté figé, stoppant la belle série de trois médailles par jour depuis le début de la compétition. Arthur Bauchet (catégorie debout), 17 ans, poussé à la faute dès la première porte en raison d'une gêne au niveau des pieds, n'a pas pu défendre ses chances et tenter de compléter sa collection de trois médailles récoltées les jours précédents. Il lui reste encore deux manches de slalom pour compléter sa précieuse collection. Jordan Broisin, dans la même catégorie, malgré de bonnes sensations, commet une faute fatale dès la première manche, « par excès de confiance », selon lui. La mauvaise série des Bleus se poursuit dans la catégorie « assis » avec, dès la première course, une faute de Yohann Taberlet, tandis que Frédéric François, fraîchement médaillé d'argent la veille sur le combiné, ne réalise que le 13e temps avant de, lui aussi, commettre une faute et de sortir dans la seconde manche.
En ski de fond
Ce jeudi 14 mars, après le 20 km libre et la médaille de bronze du tandem Thomas Clarion et Antoine Bollet, le ski de fond est à nouveau à l'honneur au centre de Biathlon d'Alpensia. Deux paires tricolores sont engagées sur le sprint classique dans la catégorie déficients visuels. Pas de médailles de leur côté.
Changement de programme
Après cinq jours où le soleil a abondement brillé, avec des températures printanières qui ont atteint 20 degrés sur les pistes, le temps se gâte durant les prochaines 48 heures. Le planning des compétitions a donc dû être modifié. Le 15 mars, c'est relâche pour tous les Bleus.
© Grégory Picout